mercredi 25 décembre 2013

Feliz Navidad



Nous vous souhaitons plein de folies toute la journée, du temps et des câlins avec ceux que vous aimez et assez de gâteries et de tous vos plats préférés pour vouloir vous cacher sous la table pour un petit roupillon en après-midi...!

Joyeux Noël!!!

P.S.: Et le Père Noël... il est passé chez vous? Ici, il nous a follement gâté! Youppi!!!

lundi 9 décembre 2013

C'est Nowel car il neige dans ma tête... et dewors aussi!

J'ai quelque peu délaissé l'écriture sur le blog au profit de plein d'autres trucs récemment. Il y a eu la parution du premier livre d'Albert le Curieux et le Salon du livre de Montréal qui nous ont tenu occupés. Nous mettons déjà les touches finale sur le deuxième livre (hhha hhha hha, je reprends mon souffle) et ça fourmille depuis quelques temps déjà dans notre maison avec tous les projets de Noël que Marc, les filles et moi entreprenons. Nous sommes occupés, mais tout ce que nous vivons est bon et nous donne de l'énergie. Yeah!

Comme plusieurs le savent, Nowel, c'est ma saison! Ça bouge, tout brille, on a du fun et on passe du temps avec ceux qu'on aime... je trouve cela merveilleux! Chez nous, on passe un temps fou à fabriquer des cadeaux et à confectionner nos bonbons, biscuits et recettes des Fêtes. Ce n'est pas un devoir, c'est un plaisir dont on savoure chaque minute. Nous sommes heureux de passer du temps et de l'énergie à penser aux membres de notre famille et nos amis.

Nous adorons aussi se faire des surprises entre nous (comme nos filles ont 1 et 3 ans, vous devinez que je parle surtout de mon chum et moi ici!). Néanmoins, nous faisons participer nos filles aux préparatifs dès que c'est possible. Ce weekend, nous avons écrit au Père Noël et nous avons préparé nos listes de cadeaux! Nous rêvassons et nous discutons des trucs réalistes et non que nous trouvons intéressants, fous, géniaux et, pour me faire plaisir, j'illustre le tout. J'ai fait les dessins pour ma liste, celle de Penny et celle de Marc (qui vous épargne ses talents de dessinateurs et s'en tient à la magie pour l'instant).

Lili-Rose a fait sa première liste de grande. Pendant des semaines, chaque fois qu'elle voyait dans un magasin ou un catalogne un article qui l'intéressait, elle empruntait le téléphone de son papa pour prendre une photo. (ce qui veut dire que nous avons eu une stratégie géniale pour gérer les envies de notre fille dans les magasins: «Tu trouves ça intéressant? D'accord, on va prendre une photo pour le Père Noël!»). Nous avons imprimé les photos et elle a réalisé un collage (avec un peu d'aide pour la sélection finale). Nous sommes très fiers d'elle. Bravo Lili!


Nous avons envoyé des listes des filles au Pôle Nord par la poste et envoyé les nôtres à notre famille. C'est donc purement pour votre divertissement (et peut-être pour vous inspirer) que je mets nos listes ici...et au cas où le Père Noël aurait besoin d'un back-up...





vendredi 1 novembre 2013

Bon après coup!

Après une grosse journée de costumes, bonbons et énervement, vous n'en avez certainement pas fini avec les fêtes d'Halloween... n'est-ce pas merveilleux d'avoir tout le weekend pour continuer les célébrations? Bien sûr, chez nous cela signifie que Marc travaille sans arrêt et que les filles et moi prenons ça plus mollo à la maison, mais j'adore l'atmosphère de célébration qui plane encore autour de nous! D'ailleurs notre grande demoiselle nous demandera certainement de revêtir son costume de nouveau dès ce matin! Nous voici, Boucle d'Or et les 3 Ours:




Ajourd'hui, c'est Dia de los Muertos ou la fête des morts au Mexique. Ne rangez donc pas vos squelettes tout de suite! Ici, on célèbrera avec des burritos et du chocolat chaud au piment fort!

¡Holà!

mardi 29 octobre 2013

Le fils que je n'ai jamais eu

Si j'avais eu un garçon à l'une ou l'autre de mes grossesses, nous l'aurions appelé Albert. Comme nous avons deux filles, nous avons choisi de créer un personnage pour porter le nom que nous affectionnons tant.

Albert le Curieux, c'est notre dernier bébé de 77 pages. Albert est un jeune garçon ridiculement curieux, intéressé et prêt à tout pour démystifier et comprendre les phénomènes qui l'entourent.





Albert le Curieux, c'est une série documentaire qui explore une variété de sujets tels que les expériences scientifiques, l'environnement, la cuisine... mais vous devinerez que le premier livre de la série porte sur la magie, puisque c'est Marc qui en est l'auteur.

Pour ma part, j'illustre les aventures d'Albert et je suis terriblement heureuse de vous le présenter.



Albert est disponible dès aujourd'hui. Rendez-vous chez votre libraire ou commandez-le en ligne: 

Chez Archambault:

Bonne lecture... et que la curiosité soit avec vous!


dimanche 27 octobre 2013

Clichés et «crafting»

Le magasin Michaels a ouvert ses portes à quelques minutes de chez nous cette semaine. C'est une fête pour nous, bien que je crains que cela pousse mes envies de «crafting» outre limite - désolée, le mot artisanat n'a pas la résonance appropriée ici. Il faut dire que pendant des années, nous nous tapions le pèlerinage bi- (parfois tri-) annuel à Burlington quasiment uniquement pour faire la razzia chez Michael's (avec une apostrophe au States, mais pas chez nous, loi 101 oblige!). Maintenant, mes jambes suffisent à me transporter au paradis des matantes. Sans blague, je peux passer des heures à inspecter les rayons du magasin et à démystifier le rôle de chacune des potions qui s'y trouvent.

Pour rendre une longue histoire courte, on y trouve des fournitures de scrapbook, des décorations de Noël, des laines à tricoter, de l'encadrement, des modèles réduits et, bien sûr, des beaux-arts! Seul les autres artistes comprendront la douleur qui peut être ressentie à voir des tubes de peinture de toutes les viscosités, médiums, transparences et pigments imaginables, à toucher le fini des papiers à dessin, à aquarelle, à illustration, à fini toilé, à admirer l'assortiment de pinceaux aux poils tous plus doux (ou rugueux!) les uns que les autres...

Les filles et moi avons fait un  minimum de dégâts ce matin avec ma maman. Quelques feuilles de papier coloré, du ruban qui brille, des autocollants, des cartes de remerciement et du feutre ont été nos victimes. Ainsi, à notre retour, nos deux feuilles de feutre se sont rapidement transformées en un jeu d'Halloween qui fut un véritable succès non seulement auprès de nos filles, mais aussi auprès de tous les habitants de notre logis (désolée, chéri!).













Voici quelques uns de nos nombreux chefs-d'oeuvre. Être maman m'apprend réellement à réévaluer la notion d'art dans ma vie! Mais j'ai beaucoup de plaisir à naviguer ces eaux difficiles et j'apprends curieusement à repousser les limites de ma créativité. On se reprendra pour les pinceaux en poil de chameau!

P.S.: Je ne peux m'empêcher de joindre à ce message, des images de notre grande Pénélope qui a désormais rejoint les rangs des marcheurs. Nous sommes si fiers de toi ma belle coconut!







dimanche 20 octobre 2013

Les monstres dans ma fenêtre

Nos fenêtres sont devenues un endroit phare de notre appartement côté décoration. La vue sur le stationnement de la cour est tout sauf inspirante. Nous remédions donc à la situation en créant notre propre paysage.

Je vous ai déjà montré nos réalisations de vitraux et de givre. Si l'effet givré est là pour resté, avec nos demoiselles en résidence, nous avons aussi une rotation plutôt régulière de décorations saisonnières qui s'ajoute à tout cela.

La plus récente de nos créations est motivée par l'Halloween et inspirée à la fois par quelques projets que j'ai vu sur Pinterest et une activité que je faisais avec mes élèves lorsque j'enseignais (jadis!). Nous avons créé des silhouettes de monstres et l'effet est plutôt réussi. Le jour, nous profitons à plein de la présence de ces terribles personnages chez nous (ils sont plus sympa, malgré leur allure!) et la nuit, ce sont les passants qui ont le plein effet. La vue de nuit depuis l'extérieur est fantastiquement lugubre.






Ce projet se situe parfaitement dans mon appréciation de l'Halloween. J'ai beaucoup de difficulté avec les installations trop terrifiantes et les scènes qui ont l'air réellement cruelles. Je sais que l'Halloween est une fête qui célèbre la peur, mais c'est aussi une fête très récente et, selon moi, chacun devrait y trouver son compte, surtout les enfants.

Curieusement, mon mari travaille dans une maison hantée. Plusieurs de fois pendant le mois d'octobre, et quelques autres fois dans l'année, mon amour me quitte le samedi soir pour revêtir son costume de scientifique fou et mener le bal d'un souper-spectacle à l'Hôtel 54. C'est la plus grande maison hantée en Amérique du Nord et elle est assurément terrifiante. De tous ceux qui s'y lancent, tous ne ressortent pas si aisément. Certains tombent sans connaissance, d'autres pleurent, crient, et j'en passe.

Si les maisons hantés sont pour certains, je dois me résigner à assumer que je ne pourrai jamais voir mon mari travailler dans ce contexte (même s'il ne se produit pas dans la maison hantée en tant que tel et qu'il ne se produit que dans le contexte du souper-spectacle). Je l'encourage dans ses réalisations et il me raconte l'évolution de ses numéro, mais j'ai le coeur plus léger que cela.

Le projet de monstres dans nos fenêtre répond davantage à mes critères halloweenesques. J'aime le côté fantastique et ultra créatif que peu amener cette fête. J'aime mes montres légèrement sympatiques, mes têtes de mort un peu glamour et mes scènes de crime artistiquement orchestrées. L'ordre et la beauté prennent alors le dessus sur la peur et je peux traverser la soirée sans perdre la raison.

Je suis aussi d'avis que les enfants devraient pouvoir profiter a plein de l'Halloween, avec quelques frissons peut-être, mais rien de plus. C'est le temps de parler de fantômes, de montres à 3 têtes, de pirates et de sorcières et, surtout, de sortir les fripes et les vêtements du grenier pour se concocter un costume original. J'ai hâte de vous montrer nos déguisements!!!

Les monstres de notre famille seront exposés jusqu'au 1e novembre 2013. L'accès à l'exposition est gratuit.

vendredi 11 octobre 2013

De retour de l'abîme!


Non, non, je ne suis pas perdue dans les limbes, mais plutôt dans le brouhaha de multiples projets, dont l'illustration de mon premier livre - que Marc a écrit! -  qui sortira sous peu. J'ai bien hâte de vous faire part de tous les détails de cette merveilleuse aventure.

En attendant, nous nous préparons en grand pour l'Halloween à la Casa Trudel. Si j'ai le coeur sensible et que le monde de l'horreur n'est pas pour moi, j'ai tout de même une fascination quelque peu morbide pour l'univers fantastique qui est si bien représenté lors de cette fête. Je ne souhaite pas créer la peur ou la ressentir (si vous vous y risquez, je ne peux garantir que vos tympans ne s'en sortiront pas intacts!), mais je veux comprendre l'esthétisme derrière certains grands esprits créateurs qui font honneur à l'Halloween... à commencer par M. Burton, bien sûr.

J'aime ce qui est beau, ce n'est pas un secret. L'Halloween ne fait donc pas exception à la règle. Comme nous sommes aussi des gourmands, nous avons entrepris de créer des biscuits d'Halloween cette année. Inspirés des biscuits au gingembre de Noël, cette recette est plus relevée et, franchement, nettement meilleure. Si vous êtes comme moi, vous adorez confectionner et, surtout, décorer vos bonhommes en pain d'épice, mais vous n'en mangez jamais. Cette version lugubre vous convaincra du bien fondé de la partie dégustation du travail. Pour ma part, j'ai dû faire part de retenue après en avoir mangé quelques uns, mais je me suis tout de même assurée de goûter à un bonhomme, un fantôme ET une citrouille! Ils sont plus tendres que les traditionnels biscuits aux épices et ils ont une savante combinaison de chocolat, de cannelle et de piment de Cayenne qui leur confère un goût plus complexe et mature, mais qui plaît encore aux enfants (rien qui ne traverse les papilles, soyez sans crainte! Même notre Pénélope de 13 mois en a raffolé).


Squelettes, fantômes et autres créatures en pain d'épice chocolaté
  • 1/2 tasse de beurre ramolli (j'aime bien utiliser le substitut de beurre Earth Balance aussi, car je peux l'utiliser tout droit sorti du frigo, ce qui est parfait quand j'oublie de tempérer mon beurre!)
  • 3/4 tasse de sucre
  • 1 oeuf
  • 1/2 tasse de mélasse (j'utilise de la mélasse blackstrap ou sombre, mais de la mélasse de fantaisie fait aussi l'affaire)
  • 3 tasses de farine tout-usage (non blanchie, de préférence)
  • 3 c. à table de cacao
  • 1 c. à thé de bicarbonate de soude
  • 1 c. à thé de cannelle moulue
  • 1/4 c. à thé de cayenne
  • 1/2 c. à thé de poudre à pâte
  • 1/2 c. à thé de sel
  1. Au mélangeur, montez le beurre et le sucre en crème.
  2. Ajoutez l'oeuf et la mélasse et mélangez un peu plus.
  3. Tamisez le reste des ingrédients, puis incorporez graduellement le tout aux ingrédients humides.
  4. Réfrigérez la pâte un minimum de 2 heures.
  5. Roulez la pâte à environ 3 mm d'épaisseur et coupez des formes avec vos emporte-pièces. 
  6. Cuisez-les aux four pour 6 minutes à 350°F, puis laissez les biscuits refroidir avant de les décorer.


J'ai utilisé une combinaison de glaçage acheté et de colorants alimentaires. N'hésitez pas à en faire autant. Je vous lève mon chapeau si vous faîtes voter glaçage maison (ce que je fais souvent, mais tout le monde est humain!). Si comme moi, vous choisissez la route aisée, rassurez-vous quand même dans votre statut de dieu ou déesse du foyer et, surtout, accueillez ouvertement tous les compliments de votre famille et de vos amis devant vos créations.

Elle en a partout notre décoratrice!
  



Je vous tiens informés de nos préparatifs... et de notre costume familial! Et vous? Comment comptez-vous vous déguiser?


mardi 17 septembre 2013

¡ Feliz Cumpleaño Penelope!

Quelque part dans mes souvenirs se cache une photo de ma mère dans un verger, en train de cueillir des pommes avec moi confortablement installée sur elle dans un porte-bébé. Même si j'étais bien trop jeune pour me souvenir de cette journée précise, cette image de ma mère et moi est gravée dans ma mémoire. D'aussi loin que je peux me souvenir, je me suis dit que je ferais de même avec mes enfants.

L'an passé, alors que notre Pénélope n'avait que quelques jours, nous nous sommes rendus aux pommes en famille et avec des amis. Je me souviens alors m'être dit qu'il faudrait dans les années qui suivent poursuivre la tradition pour aller cueillir des pommes tous ensemble... et que l'anniversaire de notre fabuleuse coconut serait l'occasion rêvée pour le faire.

D'ailleurs mes souvenirs heureux sont souvent associés à la nature et à la nourriture. Notre première fille est née le 30 juin: en pleine saison des fraises: pour moi c'était mon bébé-fraise. Quand j'ai su que notre deuxième fille naîtrait en septembre, j'ai tout de suite pensé que j'aurais un bébé-pomme... un bébé qu'on fêterait aux pommes.

Pour l'anniversaire de Pénélope, nous nous sommes donc rendus à Compton, au Verger Gros-Pierre, pour cueillir des pommes avec notre famille et nos amis. On connaît les propriétaires du verger, puisque Marc y avait déjà travaillé et nous y avons été accueillis en rois pour fêter notre petite princesse.




 

 



 

Notre Pénélope adorée a 1 an! Alors que j'écris ces lignes, notre petite passe sa première nuit à l'extérieur de notre maison. Elle est dorlotée par sa mamie (qui nous permet de passer un premier dodo non-interrompu depuis 1 an!- merci maman!).

Je suis émue et j'ai la larme à l'oeil. Pénélope, tu as tant changé depuis un an... mais je sais aussi que ce n'est que le début. Chaque jour, nous te découvrons davantage et la personne qui se manifeste devant nous m'impressionne beaucoup. Tu es merveilleusement allumée et perspicace. Je m'étonne à te voir aller, tant sur tes petits pieds agiles, que dans ta tête qui analyse et qui comprend tout. Ton bonne humeur est débordante et tes sourires et tes câlins me font le plus grand bien. Merci ma belle Pénélope d'être dans ma vie. Je t'aime plus que le vent qui souffle en tempête!

Mamina xxx


mercredi 21 août 2013

Vitesse de croisière

J'ai la vague sensation de vivre en ermite. Vivre avec de jeunes enfants, ça met un frein à une vie sociale et un moratoire sur les folles sorties de soirée. Le soir est donc, plus souvent qu'autrement, passé à la maison. J'ai longtemps résisté que notre vie prenne cette direction suite à la naissance de Lili-Rose, mais je me suis ensuite aperçue du tout le bien que le cocooning pouvait offrir à notre famille.

Avant d'avoir des enfants, mon chum et moi rentrions rarement avant 21 heures à la maison, de semaine, et bien passé les petites heures du matin, le weekend. Marc est magicien. On vit dans le monde du spectacle. C'était un train de vie auquel nous nous étions habitués... Pour moi, les magasins, les restos... tout fermait toujours trop tôt à mon goût. J'étais d'ailleurs une habituée de la pharmacie 24h à quelques minutes de chez nous. Quoi de mieux que d'aller bouquiner à 1 heure du mat' après tout!

Au début, lorsque notre aînée était bébé, nous l'amenions partout, tout le temps. Elle dormait là nous étions: chez des amis, au resto, dans les coulisses d'un théâtre. Puis, elle grandit et commença à faire des siennes lorsque l'heure du coucher arrivait. Nous avons surmonté l'épreuve de la mettre au dodo dans de nombreux lits, au péril de notre santé mentale (et de nos relations sociales, soyons francs! Je m'épate que certaines personnes soient restées nos amis, d'ailleurs!).

Puis, lors de ma deuxième grossesse, j'ai cédé à l'idée de m'encabaner. Mon corps était fatigué et mon esprit cherchait à se familiariser à l'idée d'avoir deux enfants dans notre vie. C'est d'ailleurs à ce moment que notre plus vieille s'est mise à être I-N-C-O-U-C-H-A-B-L-E. Je veux dire que, pendant presque 6 mois, nous avons oscillé entre laisser notre fille capoter dans son lit 2 à 3 heures par soir et passer de 2 à 3 heures tous les soirs à accompagner notre fille dans son sommeil. Nul besoin de vous dire que la seconde méthode s'est avérée notre choix : tant qu'à passer du temps à gérer le sommeil de quelqu'un d'autre, autant le faire dans l'harmonie, fut notre raisonnement.

Mmmenfin! Nous sommes venus à bout de cette épreuve... puis un bébé est entré dans notre vie.

Pénélope a maintenant presque un an (ayoye!) et elle ne fait toujours pas ses nuits. Ce que j'entends par là, c'est qu'elle ne dort jamais plus de 3 heures de suite et qu'elle se réveille en moyenne 3 fois par nuit.

Qu'est-il arrivé de mon désir de sortir pour m'éclater toute la soirée? me demanderez-vous.

Ben, ça là.

J'espère parfois que cet élan de faire la fête reviendra un jour. Que je voudrai me réabonner au théâtre. Que les concerts ne seront plus que de vagues souvenirs de jeunesse. Que je contemplerai de nouveau l'idée de réserver un restaurant 3 mois d'avance pour une table à 21 heures.

En attendant, j'accepte mon sort. Les soirée en pjs sont plutôt confortables et mon cerveau commence à se réapproprier la capacité de lire un livre. Un petit verre de Syrah et un bon roman sont donc mes nouveaux amis de fin de soirée. That's how I'm cruisin' these days.

Quand à nos filles, je dois concéder que le train-train quotidien leur fait du bien. Entendons-nous, elles ne vont pas à la garderie, papa et maman travaillent à la maison et on est des artisssses!, alors le peu de stabilité qu'on peut leur apporter leur fait le plus grand bien. D'ailleurs, l'artiste en catharsis a dû prendre congé pour créer davantage de calme et d'harmonie. La plupart du temps, je me sens comme une artiste en hibernation. Les idées remuent dans ma tête nuit et jour et, une fois de temps en temps, j'ai quelques heures (ou minutes) à moi pour réellement créer. C'est dur de créer sur commande ainsi. Beaucoup plus dur que je ne pouvais le concevoir. La création était une autre de mes activités nocturnes, mais j'ai là aussi dû altérer ma vie pour le bien de tous. C'est un exercice auquel j'accepte de me livrer. Et il m'enseigne beaucoup sur la formation et la consolidation des idées puisque, lorsque je me lance enfin au travail... il ne faut pas que ça niaise.


Il m'arrive d'être frustrée de cette nouvelle réalité. Puis, comme par magie, je me souviens que ma fille de 3 ans était un petit bébé encore hier et que notre Pénélope ne sera plus un bébé très bientôt. Rien n'est permanent. Le moment que je vis sera bientôt chose du passé. Je choisis donc de passer mes soirées à endormir mes filles, puis à lire un bon livre (ou même un magazine trash) avec un verre de vin rouge.

Personne n'est mort en regrettant n'être pas assez sorti le soir.

mercredi 17 juillet 2013

Zen versus réalité

J'ai le vague souvenir que la première année de vie de notre aînée est passée en un clin d'oeil. Nous avions un bébé et... pouf! enfant elle est devenue. Cette année-là est comme un ramassis d'images et de souvenirs flous dans ma tête. Il paraît qu'on oublie ce que c'est qu'avoir un bébé. Je seconde cet énoncé.

Nous approchons tranquillement la fin de cette première année avec notre plus jeune et je sens ce même pattern émerger. La seule différence ici c'est que je ressens le flou se créer dans mon esprit au fur et à mesure que les choses avancent.

La meilleure image que j'ai trouvée pour représenter la première année avec un enfant dans notre maison est la suivante:



Ce panier de linge sale est le nôtre et il est notre réalité quotidienne. Oui, nous passons le plus clair de notre temps à faire du lavage (je peine encore à comprendre comment de si petites personnes peuvent créer autant de lavage! - même sans compter les couches lavables). Les journées à 3 brassées sont chose commune. Les grosses journées ressemblent à 5 brassées...

Au delà du lavage, le panier qui déborde ressemble à mon état d'esprit: la tête pleine d'idées et de projets, mais la réalité qui ne permet de faire que le minimum.

Nous réussissons pourtant à faire fonctionner notre petite maisonnée... lentement mais sûrement. Mais avec si peu de temps pour penser (et des besoins de ventiler qui dépassent nos normes familiales), les priorités ne se retrouvent pas toujours au bon endroit. Preuve à l'appui: suite au bris de notre porte de salle de bain, nous nous sommes retrouvés sans porte pendant 3 semaines... période pendant laquelle j'ai confectionné une vingtaine de pots de confiture à la fraise. Les priorités sont les priorités après tout. (Pour toute question sur le fonctionnement de notre maisonnée sans porte de salle de bain, je répondrai: «Sans commentaire.»). (Pour toute question sur la confection de confiture de fraise, je répondrai que le secret est de laisser les fruits macérer avec le sucre un minimum de 2 heures pour permettre à la pectine naturelle du fruit de se libérer).

Alors que je nous sens approcher la fin de cette année fatidique, il commence à se créer des petites pauses qui me permettent de reprendre mon souffle. Ou de faire un peu de ménage.

Comme nos filles ne fréquentent pas la garderie, que nous travaillons à la maison et que notre maison est, en fait, un 5 et demi dans un demi-sous-sol, vous pouvez donc vous imaginer le paysage. Mes amis vous dirons que c'est toujours propre chez nous, ce à quoi je rétorquerai que c'est totalement faux. Il est vrai, toutefois, que c'est impensable pour moi de vivre dans une jungle pour enfants avec des jouets sur le plancher et des miettes de Nutri-Os partout où l'on passe. Mon secret? Il est vrai que je prends le temps de ramasser, ressasser, replacer et réinventer des nouveaux système de rangement pour camoufler, tant bien que mal, les montagnes de jouets que nous nous efforçons à ne pas accumuler, mais qui se ramassent tout de même chez nous. Ça paraît débile mon affaire, mais un environnement en ordre calme beaucoup mes humeurs. Et comme on est à la maison autant pour le travail, que le plaisir et le reste, un petit 5 minutes de ménage est un sage investissement dans ma paix d'esprit. Mais je n'y passe pas la journée, croyez-moi.

J'ai trouvé un système tellement efficace qu'il ne prend maintenant que quelques minutes par jour. Vous voulez mes trucs? Les voici :



  1. On a jamais trop de bacs. Des petits, des grands, des transparents pour voir ce qu'il y a dedans et des opaques pour cacher les bidules pas jolis. Quand on a fini de jouer, on met les trucs dans les bacs et voilà! Notre plus vieille sait où ranger quoi. Pour simplifier la tâche, on peut aussi mettre des pictogrammes sur les bacs pour identifier leur contenu.
  2. Éditer régulièrement. Quand on fait le ménage des jouets, les enfants jouent souvent mieux après. L'ordre, ça fait plaisir même aux plus jeunes d'entre nous. Quand on réorganise, on redécouvre souvent certains jeux qui étaient délaissés. Ceux qui ne servent plus vont soit à l'entrepôt ou sont donnés à un organisme. La plupart du temps, j'essaie d'inclure notre plus vieille dans le processus pour ne pas la dérober de ses jouets. On prend les décisions ensemble. Elle est souvent très heureuse de savoir que ses jouets feront plaisirs à d'autres enfants. 
  3. Mettre des balises. Chez nous, il y a toujours de la place pour les jouets de qualité en bois, les livres et le matériel d'art. Ceux-ci encouragent le jeu ouvert et la créativité et conviennent à divers groupes d'âge. Si un jeu sert autant à notre fille de 10 mois qu'à notre fille de 3 ans, cela leur offre aussi l'opportunité de jouer ensemble, malgré leur différence d'âge et j'ai davantage d'espace sur mes tablettes! Les jeux cheap, les trucs en plastique ou à piles ne passent que rarement le pas de la porte. Ce n'est pas une règle à tout prix, mais cela nous aide souvent à faire notre choix. 
  4. Intégrer certains éléments au design d'une pìece. Comme nous choisissons des jouets de qualité, ce sont souvent des classiques et leur design est éprouvé. Je les intègre au décor de notre appart' dès que possible. Des exemples? un Slinky ou un téléphone Fisher Price sur une tablette, un tricycle en métal rouge Radio Flyer dans un coin du couloir, un M. Patate dans une bibliothèque, des hochets dans un bol décoratif...

Être réellement zen, c'est ne pas se laisser affecter par son environnement. Je n'y suis pas encore tout à fait. Pour m'aider à garder mon cool dans le chaos, j'essaie de limiter sa propagation. Avec mes quelques trucs, je contiens les dégâts suffisamment pour ne pas être esclave de mon ménage. Je peux donc oublier le lavage et le ménage et me concentrer sur les vraies priorités... après tout, ça prend quelqu'un pour cueillir les fraises pour la confiture...



lundi 8 juillet 2013

Des pommes, des poires et des choubidoubidou...wah

En référence à cette merveilleuse chanson quétaine qu'on entend dans la scène du mariage dans les Visiteurs 2. C'est un classique chez nous. Mon frère (le benjamin) est capable de citer presque toutes les répliques du film par coeur (celui-là et plusieurs autres films français mémorables, tels que Les Anges Gardiens et Le Dîner de Cons). Cette chanson me fait donc penser à lui (ciao frérot!).

Mais la réelle raison de ma tirade sur les fruits (et les scénarios de Jean-Marie Poiré) tient du fait que notre famille entreprend un virage côté alimentation. Nous aimons la bonne bouffe, c'est connu et cela n'est pas près de changer. Nous continuons à supporter l'agriculture locale et/ou biologique. Nous poursuivons les travaux dans notre potager communautaire.

Non. Nous faisons une légère réorientation (plutôt que virage à 180, disons-le) suite à une visite chez le pédiatre de nos filles. Elles sont en pleine santé, ne craignez rien. Toutefois, depuis la naissance de notre aînée, chaque fois que nous la visitons, nous sentons que nous sommes sur la bonne voie. Lors de la dernière visite, nous sentions plutôt que nous avions fait fausse route. Son discours n'a pourtant pas changé. Mais notre fille a vieilli et nos habitudes alimentaires aussi.

Mais quelle est notre offense?

Depuis 3 ans, nous nous faisons répéter: Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie. Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie. Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie.

(Je ne vous mens pas, elle le répète toujours 3 fois, exactement dans cet ordre.)

Les deux premières années de vie de notre plus vieille, c'était facile: un bébé, ça ne boit pas de jus, ça ne connaît pas les bonbons, ça ne demande pas de dessert systématiquement.

Ensuite, je suis tombée enceinte et j'ai loussé les règles quelque peu. Je n'avais pas l'énergie ou le moral pour toujours préparer des snacks santé et l'accès rapide aux boîtes de jus et aux pattes de nounours était plus facile. J'ai aussi eu des envies incontrôlables de beignes et muffins Tim Hortons, de biscuits et de autres cochonneries et mon influence s'est avérée nocive.

Il y a dix mois, j'ai accouché, mais la naissance de Pénélope n'a pas marqué la fin de ces mauvais plis. «J'allaite encore» était mon justificatif le plus commun, tout comme les «quand j'aurai une vraie nuit de sommeil, ce sera plus facile».

Mais soyons francs. Si être fatiguée et allaiter augmentent mes besoins calorifiques, manger des cochonneries tous les jours diminue aussi le niveau d'énergie et n'aide en aucun cas à fournir tout ce dont mon bébé a besoin.

Je ne me leurre pas. On mange du kale, genre, 3 fois/semaine chez nous (sinon plus). On connaît quasiment tous les grains entiers, incluant l'orge, le quinoa, le riz court, le long et le basmati (pour ne nommer que ceux-ci). Nos protéines se retrouvent la plupart du temps sous la forme de poisson, tofu, pois chiche, lentille ou autre légumineuse. On mange santé chez nous.

Mais bon, j'ai la dent sucré (affaire de famille) et, dernièrement, j'ai perverti mon chum et ma grande cocotte avec moi. Ajoutons à cela toutes les influences extérieures et toutes les raisons de fêter (c'est mercredi, yeah!) et je peux vous dire que le jus et les sucreries ne sont plus réservées qu'aux occasions spéciales.

Qu'à cela ne tienne. Advienne que pourra. Une hirondelle ne fait pas le printemps.

On peut changer. Et c'est ce que nous faisons depuis quelques jours déjà. Je redécouvre le plaisir d'une collation nutritive et je réalise que je «crash» un peu moins fort en milieu d'après-midi. Mon chum et moi avons switché notre dessert de 22 heures (quand la plus jeune refuse de faire dodo et que nous avons une p'tite fringale) par des fruits et du yogourt ou une toast au beurre de pinotte. Notre fille ne consomme plus de jus par intraveineuse.

Cela ne veut pas dire que la crème glacée ne mettra plus jamais les pieds chez nous. Mais nous avons cessé de lui offrir un espace dédié au congélo.

Alors que plusieurs gens n'ont pas accès à un médecin de famille, nous sommes chanceux d'en avoir un pour mon mari et moi et une pédiatre pour nos filles. Je remercie le ciel, qu'en plus, elle prenne son travail à coeur.  Et si les adultes peuvent aussi profiter des conseils... loin de moi l'idée de me plaindre!

jeudi 4 juillet 2013

Mini mademoiselle

Le long weekend dernier fut pour nous l'occasion d'une grande fête pour célébrer les 3 ans de notre plus grande. Quand on y pense, 3 ans, ce n'est rien... mais c'est fou combien notre vie a changé et comment notre fille s'est transformée en ce même temps. Nous sommes si fiers d'elle. Chaque jour, elle nous impressionne en devenant une jeune demoiselle forte, intelligente et attentionnée.

Une grande fête dans un parc de la ville fut l'apogée de la journée. Melon, limonade et crème glacée sous les arbres. Frisbee, balle et balançoires. Le tout sur une trame sonore sélectionnée par notre fêtée (nous en sommes venus à la conclusion qu'elle a un faible pour le hiphop). Merci à tous ceux qui se sont joints à nous pour rendre la journée magique.


mardi 18 juin 2013

Ongles sous surveillance

Quand ma fille a eu deux ans, je me suis mise à lui peindre les ongles. Elle me l'a demandé et il me semblait logique de partager cela avec elle puisque, la plupart des jours, mes ongles arborent l'une ou l'autre des couleurs de l'arc-en-ciel. Nous avons vite convenu, elle et moi, que le tout servirait à mettre la touche finale sur une manucure et une pédicure réussies. Quiconque a déjà eu à nettoyer et/ou couper les ongles d'un jeune enfant peut témoigner de l'envergure de la tâche. Le vernis à ongles est devenu pour nous un incitatif à traverser cette épreuve redoutée avec le sourire et la bonne humeur. Touch down pour maman!

C'est devenu une habitude heureuse et un moment juste à nous deux. Ma fille de deux ans arbore donc des ongles propres, limés et colorés la plupart du temps.

Sauf que dernièrement, je me suis rendue compte que je ressentais le besoin de justifier la manucure de ma fille auprès des gens que nous fréquentions et même devant de purs étrangers... N'avais-je pas peur de l'hypersexualation?

Bien sûr que j'ai peur que ma fille devienne trop vite hypersexualisée.

Depuis le début de ma première grossesse, il y a presque 4 ans, je me pose quotidiennement des questions sur notre vie, nos valeurs, notre place dans la société et notre position face à celle-ci. En tant que famille, nous avons choisi d'être à contre-courant de la masse sur l'allaitement, le portage, le cododo, l'alimentation, le travail, la télévision, la consommation et bien d'autres domaines. J'essaie, autant que possible, de vivre de façon authentique sans me battre ou devenir militante pour ce qui me tient à coeur. Quiconque me connaît vous dira que je réussis mal à être aussi zen que j'aimerais l'être. Plus souvent qu'autrement, j'aimerais convaincre l'univers de la légitimité de nos choix et convertir tous et chacun à notre façon de faire... Ce n'est pas un jugement face aux autres autant qu'un désir de partager ce qui me passionne. Il arrive, en effet, que ces choix (si authentiques soient-ils à nos yeux) nous fassent sentir isolés.

Pour en revenir à l'hypersexualisation, voici ma position. Je vous la donne, histoire de me vider le coeur ici une fois pour toutes. C'est un engament que je prends, afin de mettre fin au cycle de la culpabilité face au vernis à ongles de ma fille.

J'ai grandi avec deux frères et j'ai donc été témoin de tous les trucs de gars, des Ninjas Turtles aux films de Steven Segal et j'ai participé à la plupart d'entre eux avec joie. Sauf que je suis ce qu'on appelle une girl's girl. J'aime le rose, les froufrous, le brillant, les comédies romantiques cucu et les musicals. J'ai été une fan des tous les boys band possibles pendant mon adolescente. J'aime porter des robes, des bijoux et des talons (à l'occasion). Je me maquille. J'aime prendre le thé à l'anglaise en après-midi avec des sandwiches au concombre et des scones miniatures. Je lis le Vogue depuis aussi loin que je peux me souvenir. Et je me fais les ongles.

Mon mari et moi avons deux filles. Nous en sommes particulièrement heureux. Les deux fois où l'on nous a annoncé que j'attendais une fille, j'étais gaga à l'idée de faire des lulus, à magasiner des robes et à parler de poupées... Nous avons nommé nos filles Lili-Rose et Pénélope, deux noms particulièrement et intentionnellement féminins. Mais voilà le mot clé: féminité. Pas sexualité. Pour moi, jouer aux poupées et se vernir les ongles sont des actions féminines et non sexuelles. Personne n'a jamais reproché à un garçon qui joue au camion et qui porte un petit veston d'être hypersexualisé. Ben non, il a l'air d'un gars, c'est tout.

Cela ne veut pas dire non plus que nos filles ne font que des trucs «de filles». Elles jouent aux camions. Aux Lego. Au ballon. Notre plus grande a son kit d'outils pour suivre papa (ou maman la plupart du temps) et installer ou réparer des trucs dans notre appartement. J'achète aussi une part de leurs vêtements dans la section des garçons parce que, des fois, ça fait du bien de varier du rose nananne et des faces de Hello Kitty.

L'hypersexualisation a davantage à voir avec les modèles qui inspirent les jeunes, tant dans leur entourage que dans les médias. Pourquoi une jeune fille d'âge primaire désire un g-string ou un garçon veut-il un collier avec un signe de piasse au cou? Pour faire comme les autres, voilà tout. Je sais cela et ça me fait aussi très peur, car mes filles sont encore très jeunes et nous contrôlons encore leur environnement la plupart du temps (quoique les références aux princesses de Disney, à Dora et cie. me font aussi douter quelquefois!). J'espère que nous réussirons à avoir du momentum lorsque nous aborderons certains sujets houleux avec elles, mais je suis réaliste et je sais que certaines questions viendront bien avant l'âge de raison.

Traiter les femmes de «bitches», chanter qu'un homme ne vaut rien s'il n'est pas millionnaire, choisir de ne pas porter de sous-vêtement en public ou mesurer la valeur d'une fille selon jusqu'où elle est prête à aller au lit... Ce sont des comportement qui hypersexualisent notre société et nos enfants, par le fait même. Mais le vernis à ongles? Je ne pense pas qu'il hypersexualise ma fille. Aussi, à mon humble avis, le vernis à ongles est autant pour les hommes que les femmes - pourvu que ceux-ci en aient envie et se donnent le trouble de se manucurer. J'essaie d'ailleurs de faire comprendre à ma fille qu'elle n'a pas besoin de vernis ou de maquillage  pour être belle. Si on le fait, c'est pour se faire plaisir et parce que ça nous amuse. Voilà tout.

Pour ce qui est des vrais questions d'hypersexualisation... on repasse dans quelques années s.v.p.? (Soupir de soulagement!)

dimanche 26 mai 2013

Cachez ce fil que je ne saurais voir

Nous avons tardé à suivre la parade côté technologique. Si les téléphones intelligents, les tablettes, réseaux wifi et disques durs partagés ne sont plus du latin pour nous depuis belle lurette, nous étions certainement les seuls habitants de Brossard encore en possession d'un écran catodique comme écran principal (et comme seule télé dans notre cas).

Mais nous avons enfin cédé à la tendance. Bon. O.k., on ne nous a pas trop tordu la bras : le happy dance qui suivit l'acquisition de notre télévision supporte cette théorie.

Plusieurs raisons motivaient notre décision de résister à l'envie d'un nouveau joujou techno. À commencer par le prix. Les écrans plasma, del et acl de ce monde ne sont pas tous abordables. Du moins, il ne l'ont pas toujours été. Vous vous souvenez de l'époque de l'unique écran plasma de 12 000$ qu'on allait zieuter chez Future Shop en se disant que ça n'avait pas de sens? Je me souviens de quelques personnes (que je ne nommerai pas) qui étaient tellement en pâmoison devant LE écran que c'est tout juste s'ils ne lui avaient pas dédié un sonnet. Il faut dire qu'il y a 10 ans à peine (argh! je suis vieille!), une telle merveille technologique nous semblait encore surréelle sauf, peut-être, dans les plus rocambolesques des épisodes de Star Trek. L'idée de posséder une telle télévision dans son chez-soi? Ça, c'était de la science-fiction.

Mais bon, les écrans ne sont que quelques centaines de dollars maintenant. (Je m'écoute parler ici et je trouve tellement que je sonne bourgeoise, que quelques centaines de dollars...! ne manque que le bec pincé et les petits doigts relevés!). Les écrans sont beaucoup moins dispendieux, mais je connais tout de même bien des choses que je préférais faire avec mon argent avant de remplacer ma télé qui fonctionne parfaitement bien. À commencer par quelques paires de souliers, deux ou trois sacs à main, des robes de toutes les couleurs, un petit roadtrip aux States ou une razzia chez Indigo, non? Sans blague, à ces idées inutiles, mais agréables, s'ajoutent aussi un lot complet de trucs qu'on a vraiment besoin: des nouveaux pneus pour la voiture, des vêtements et des souliers pour nos filles qui ne cessent de grandir, un p'tit extra à notre cotisation REER ou juste quelques sous de plus dans notre compte au cas où...

La réalité de cette virée techno n'est pas si simple. En fait, ce qu'on oublie avant de rentrer dans le magasin d'électronique, c'est que la télévision n'est que la pointe de l'iceberg. Parce qu'avec une télé pareille, ça prend - minimalement - un nouveau lecteur DVD haute définition, une barre de son (ou un surround avec le sub qui fait shaker le plancher) et tous les câbles - non-inclus - qui relient ces appareils ensemble et les rendent ainsi fonctionnels. Dans notre cas, le kit se limite à cela, puisque nous avons pris la décision il y a un an de ne plus recevoir le câble à ma maison, sans quoi nous aurions dû ajouter à la liste un récepteur de câble haute définition et l'augmentation du frais de service de câblodistribution qui va avec (ah oui! pis un autre fil pour brancher cela!).
(Petite parenthèse ici pour vous dire que je ne sais comment décrire le regard du vendeur lorqu'on lui a dit qu'on n'avait pas le câble chez nous. Nous aurions pu lui dire que la Terre est plate et que le Soleil tourne autour d'elle et ça aurait fait plus de sens à ses yeux que de ne pas être en contact direct avec Julie Snyder et Charles Lafortune 24h/24.)
Dans cette quête vers l'illumination technologique, j'ai vite cessé de compter les absurdités qui croisaient notre chemin. Nous avons arrêté notre choix sur un écran DEL de 40'' de la marque Sharp. Pourquoi, eh bien parce qu'il répondait à toutes nos conditions et qu'il était en liquidation. Quand j'ai vu qu'il était en solde, j'ai esquissé un sourire de satisfaction. Celui-ci s'est vite transformé en sourire de confusion. L'appareil était en liquidation, parce que la compagnie avait pris la décision d'arrêter la production de téléviseurs de petit format. Mon chum et moi étions extatiques à l'idée de se procurer un écran qui mesurait le double de celui que nous possédions déjà. Il semblait pourtant que celui-ci était tellement sans intérêt qu'il ne valait plus la peine d'être produit...?

Lorsqu'on cherche un nouveau téléviseur, il y a une multitude de questions à se poser: ACL, DEL ou plasma? Quel format? Une télé intelligente ou non (je trouve le mot un peu fort pour décrire une télé, mais bon!)? Combien d'entrées? Quel type de son?

Puis, vient la fameuse question... voulez-vous le 3D? Est-ce que je veux le 3D? Est-ce que j'ai envie de vivre avec l'hologramme de Drew Carey quand je regarde The Price Is Right ? ou Carson Daley quand je regarde The Voice? ou Ryan Seacrest à American Idol? Est-ce que j'ai envie de me tasser du chemin lorsque je vois un train arriver vers moi à toute vitesse, à l'image du public de la première projection cinéma de l'histoire? Est-ce que j'ai envie de mettre des lunettes par dessus mes lunettes ou de demander à mon chum - qui a payé quelques milliers de dollars pour faire ajuster sa vue au laser - de remettre une paire de lunettes sur son nez, pour vraiment avoir le feeling que le Titanic coule? Merci, M. Cameron, mais pas pour moi. 

M'enfin, une fois toute cette aventure de magasinage complexe terminée (je vous épargne le vendeur et le financement), nous nous trouvâmes enfin en possession de notre nouveau bidule! Victoire? Pas tout à fait. Nous dûmes ensuite faire entrer cette merveille technologique de «petit» format dans notre véhicule familial qui comprenait déjà deux bancs d'auto avec des enfants dedans et une poussette dans le coffre arrière. Lorsque la partie de Tetris fut terminée, nous revînmes à la maison anxieux de profiter enfin de notre nouvelle acquisition. Mais là, nous dûmes installer le tout, mettre la base sur la télé, trouver le branchement de tous ces merveilleux fils et déchiffrer le fonctionnement de toutes ces télécommandes. C'est à ce moment que je me demandai pourquoi je n'avais pas entrepris une maîtrise en électronique. Plutôt que mon Bacc inutilisé, celui-ci aurait au moins été utile une fois.Vous pensez certainement que j'exagère, mais j'ai preuve à l'appui: installer une télé transforme n'importe quel salon en champ de bataille.





Wowzah! De ce champ de bataille, nous nous sommes sortis. La scène est maintenant beaucoup plus harmonieuse à regarder, à l'exception de dizaines de bouts de fils qui paraissent ici et là. Et là je vous pose la question qui me tracasse depuis le début de cette révolution technologique. On travaille avec acharnement à rendre les écrans plus minces, les gadgets plus petits, la résolution de l'image meilleure et  la surface des écrans ajustable à l'environnement... mais pourquoi personne ne s'est-il penché sur la question du positionnement et du nombre de fils qui relient l'appareil à la prise électrique et aux autres appareils qui l'entourent? En tant que maniaque de design et esthète (je le suis vraiment: la laideur, l'inefficacité et le désordre me font souffrir), je ne comprends pas. Dans le documentaire Helvetica, Massimo Vignelli, créateur de la signalisation du métro de New York et du logo de American Airlines (entre autres), explique ainsi le rôle du designer:
"The life of a designer is a life of fight. Fight against the ugliness. Just like a doctor fights against disease. For us, the visual disease is what we have around, and what we try to do is cure it somehow with design"
La vie du designer est une vie de combat. Combat contre la laideur. Comme le médecin se bat contre la maladie. Pour nous, la maladie visuelle est autour de nous, et nous cherchons comme nous pouvons à la guérir par le design.
Voilà comment je me sens. Et face aux fils de télé, mon combat semble sans issue. Nous avons réussis à minimiser le nombre de fils et leur apparition au-delà du cadre de notre télévision, mais je continue à chercher des solutions à cet encombrement visuel. Percer des trous dans nos murs semble un peu extrême, puisque nous habitons dans un appartement loué, mais je dois avouer que l'idée d'une télé toute équipée sans la laideur des fils qui l'entourent reste pour moi un fantasme.

Certains rêvent à des écrans géants. Je rêve à une télé sans fils.

On a tous nos excentricités. Ne jugez pas trop la mienne...

vendredi 10 mai 2013

Plaisirs non coupables de fête de mères


P.S.: Je vous tiens au courant sous peu de nos aventures au potager, dans le savon, avec le Mod Podge et à travers les ventes de garage.  On est vraiment dans ma saison préférée...!!! Yippi!

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