mercredi 17 juillet 2013

Zen versus réalité

J'ai le vague souvenir que la première année de vie de notre aînée est passée en un clin d'oeil. Nous avions un bébé et... pouf! enfant elle est devenue. Cette année-là est comme un ramassis d'images et de souvenirs flous dans ma tête. Il paraît qu'on oublie ce que c'est qu'avoir un bébé. Je seconde cet énoncé.

Nous approchons tranquillement la fin de cette première année avec notre plus jeune et je sens ce même pattern émerger. La seule différence ici c'est que je ressens le flou se créer dans mon esprit au fur et à mesure que les choses avancent.

La meilleure image que j'ai trouvée pour représenter la première année avec un enfant dans notre maison est la suivante:



Ce panier de linge sale est le nôtre et il est notre réalité quotidienne. Oui, nous passons le plus clair de notre temps à faire du lavage (je peine encore à comprendre comment de si petites personnes peuvent créer autant de lavage! - même sans compter les couches lavables). Les journées à 3 brassées sont chose commune. Les grosses journées ressemblent à 5 brassées...

Au delà du lavage, le panier qui déborde ressemble à mon état d'esprit: la tête pleine d'idées et de projets, mais la réalité qui ne permet de faire que le minimum.

Nous réussissons pourtant à faire fonctionner notre petite maisonnée... lentement mais sûrement. Mais avec si peu de temps pour penser (et des besoins de ventiler qui dépassent nos normes familiales), les priorités ne se retrouvent pas toujours au bon endroit. Preuve à l'appui: suite au bris de notre porte de salle de bain, nous nous sommes retrouvés sans porte pendant 3 semaines... période pendant laquelle j'ai confectionné une vingtaine de pots de confiture à la fraise. Les priorités sont les priorités après tout. (Pour toute question sur le fonctionnement de notre maisonnée sans porte de salle de bain, je répondrai: «Sans commentaire.»). (Pour toute question sur la confection de confiture de fraise, je répondrai que le secret est de laisser les fruits macérer avec le sucre un minimum de 2 heures pour permettre à la pectine naturelle du fruit de se libérer).

Alors que je nous sens approcher la fin de cette année fatidique, il commence à se créer des petites pauses qui me permettent de reprendre mon souffle. Ou de faire un peu de ménage.

Comme nos filles ne fréquentent pas la garderie, que nous travaillons à la maison et que notre maison est, en fait, un 5 et demi dans un demi-sous-sol, vous pouvez donc vous imaginer le paysage. Mes amis vous dirons que c'est toujours propre chez nous, ce à quoi je rétorquerai que c'est totalement faux. Il est vrai, toutefois, que c'est impensable pour moi de vivre dans une jungle pour enfants avec des jouets sur le plancher et des miettes de Nutri-Os partout où l'on passe. Mon secret? Il est vrai que je prends le temps de ramasser, ressasser, replacer et réinventer des nouveaux système de rangement pour camoufler, tant bien que mal, les montagnes de jouets que nous nous efforçons à ne pas accumuler, mais qui se ramassent tout de même chez nous. Ça paraît débile mon affaire, mais un environnement en ordre calme beaucoup mes humeurs. Et comme on est à la maison autant pour le travail, que le plaisir et le reste, un petit 5 minutes de ménage est un sage investissement dans ma paix d'esprit. Mais je n'y passe pas la journée, croyez-moi.

J'ai trouvé un système tellement efficace qu'il ne prend maintenant que quelques minutes par jour. Vous voulez mes trucs? Les voici :



  1. On a jamais trop de bacs. Des petits, des grands, des transparents pour voir ce qu'il y a dedans et des opaques pour cacher les bidules pas jolis. Quand on a fini de jouer, on met les trucs dans les bacs et voilà! Notre plus vieille sait où ranger quoi. Pour simplifier la tâche, on peut aussi mettre des pictogrammes sur les bacs pour identifier leur contenu.
  2. Éditer régulièrement. Quand on fait le ménage des jouets, les enfants jouent souvent mieux après. L'ordre, ça fait plaisir même aux plus jeunes d'entre nous. Quand on réorganise, on redécouvre souvent certains jeux qui étaient délaissés. Ceux qui ne servent plus vont soit à l'entrepôt ou sont donnés à un organisme. La plupart du temps, j'essaie d'inclure notre plus vieille dans le processus pour ne pas la dérober de ses jouets. On prend les décisions ensemble. Elle est souvent très heureuse de savoir que ses jouets feront plaisirs à d'autres enfants. 
  3. Mettre des balises. Chez nous, il y a toujours de la place pour les jouets de qualité en bois, les livres et le matériel d'art. Ceux-ci encouragent le jeu ouvert et la créativité et conviennent à divers groupes d'âge. Si un jeu sert autant à notre fille de 10 mois qu'à notre fille de 3 ans, cela leur offre aussi l'opportunité de jouer ensemble, malgré leur différence d'âge et j'ai davantage d'espace sur mes tablettes! Les jeux cheap, les trucs en plastique ou à piles ne passent que rarement le pas de la porte. Ce n'est pas une règle à tout prix, mais cela nous aide souvent à faire notre choix. 
  4. Intégrer certains éléments au design d'une pìece. Comme nous choisissons des jouets de qualité, ce sont souvent des classiques et leur design est éprouvé. Je les intègre au décor de notre appart' dès que possible. Des exemples? un Slinky ou un téléphone Fisher Price sur une tablette, un tricycle en métal rouge Radio Flyer dans un coin du couloir, un M. Patate dans une bibliothèque, des hochets dans un bol décoratif...

Être réellement zen, c'est ne pas se laisser affecter par son environnement. Je n'y suis pas encore tout à fait. Pour m'aider à garder mon cool dans le chaos, j'essaie de limiter sa propagation. Avec mes quelques trucs, je contiens les dégâts suffisamment pour ne pas être esclave de mon ménage. Je peux donc oublier le lavage et le ménage et me concentrer sur les vraies priorités... après tout, ça prend quelqu'un pour cueillir les fraises pour la confiture...



lundi 8 juillet 2013

Des pommes, des poires et des choubidoubidou...wah

En référence à cette merveilleuse chanson quétaine qu'on entend dans la scène du mariage dans les Visiteurs 2. C'est un classique chez nous. Mon frère (le benjamin) est capable de citer presque toutes les répliques du film par coeur (celui-là et plusieurs autres films français mémorables, tels que Les Anges Gardiens et Le Dîner de Cons). Cette chanson me fait donc penser à lui (ciao frérot!).

Mais la réelle raison de ma tirade sur les fruits (et les scénarios de Jean-Marie Poiré) tient du fait que notre famille entreprend un virage côté alimentation. Nous aimons la bonne bouffe, c'est connu et cela n'est pas près de changer. Nous continuons à supporter l'agriculture locale et/ou biologique. Nous poursuivons les travaux dans notre potager communautaire.

Non. Nous faisons une légère réorientation (plutôt que virage à 180, disons-le) suite à une visite chez le pédiatre de nos filles. Elles sont en pleine santé, ne craignez rien. Toutefois, depuis la naissance de notre aînée, chaque fois que nous la visitons, nous sentons que nous sommes sur la bonne voie. Lors de la dernière visite, nous sentions plutôt que nous avions fait fausse route. Son discours n'a pourtant pas changé. Mais notre fille a vieilli et nos habitudes alimentaires aussi.

Mais quelle est notre offense?

Depuis 3 ans, nous nous faisons répéter: Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie. Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie. Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie.

(Je ne vous mens pas, elle le répète toujours 3 fois, exactement dans cet ordre.)

Les deux premières années de vie de notre plus vieille, c'était facile: un bébé, ça ne boit pas de jus, ça ne connaît pas les bonbons, ça ne demande pas de dessert systématiquement.

Ensuite, je suis tombée enceinte et j'ai loussé les règles quelque peu. Je n'avais pas l'énergie ou le moral pour toujours préparer des snacks santé et l'accès rapide aux boîtes de jus et aux pattes de nounours était plus facile. J'ai aussi eu des envies incontrôlables de beignes et muffins Tim Hortons, de biscuits et de autres cochonneries et mon influence s'est avérée nocive.

Il y a dix mois, j'ai accouché, mais la naissance de Pénélope n'a pas marqué la fin de ces mauvais plis. «J'allaite encore» était mon justificatif le plus commun, tout comme les «quand j'aurai une vraie nuit de sommeil, ce sera plus facile».

Mais soyons francs. Si être fatiguée et allaiter augmentent mes besoins calorifiques, manger des cochonneries tous les jours diminue aussi le niveau d'énergie et n'aide en aucun cas à fournir tout ce dont mon bébé a besoin.

Je ne me leurre pas. On mange du kale, genre, 3 fois/semaine chez nous (sinon plus). On connaît quasiment tous les grains entiers, incluant l'orge, le quinoa, le riz court, le long et le basmati (pour ne nommer que ceux-ci). Nos protéines se retrouvent la plupart du temps sous la forme de poisson, tofu, pois chiche, lentille ou autre légumineuse. On mange santé chez nous.

Mais bon, j'ai la dent sucré (affaire de famille) et, dernièrement, j'ai perverti mon chum et ma grande cocotte avec moi. Ajoutons à cela toutes les influences extérieures et toutes les raisons de fêter (c'est mercredi, yeah!) et je peux vous dire que le jus et les sucreries ne sont plus réservées qu'aux occasions spéciales.

Qu'à cela ne tienne. Advienne que pourra. Une hirondelle ne fait pas le printemps.

On peut changer. Et c'est ce que nous faisons depuis quelques jours déjà. Je redécouvre le plaisir d'une collation nutritive et je réalise que je «crash» un peu moins fort en milieu d'après-midi. Mon chum et moi avons switché notre dessert de 22 heures (quand la plus jeune refuse de faire dodo et que nous avons une p'tite fringale) par des fruits et du yogourt ou une toast au beurre de pinotte. Notre fille ne consomme plus de jus par intraveineuse.

Cela ne veut pas dire que la crème glacée ne mettra plus jamais les pieds chez nous. Mais nous avons cessé de lui offrir un espace dédié au congélo.

Alors que plusieurs gens n'ont pas accès à un médecin de famille, nous sommes chanceux d'en avoir un pour mon mari et moi et une pédiatre pour nos filles. Je remercie le ciel, qu'en plus, elle prenne son travail à coeur.  Et si les adultes peuvent aussi profiter des conseils... loin de moi l'idée de me plaindre!

jeudi 4 juillet 2013

Mini mademoiselle

Le long weekend dernier fut pour nous l'occasion d'une grande fête pour célébrer les 3 ans de notre plus grande. Quand on y pense, 3 ans, ce n'est rien... mais c'est fou combien notre vie a changé et comment notre fille s'est transformée en ce même temps. Nous sommes si fiers d'elle. Chaque jour, elle nous impressionne en devenant une jeune demoiselle forte, intelligente et attentionnée.

Une grande fête dans un parc de la ville fut l'apogée de la journée. Melon, limonade et crème glacée sous les arbres. Frisbee, balle et balançoires. Le tout sur une trame sonore sélectionnée par notre fêtée (nous en sommes venus à la conclusion qu'elle a un faible pour le hiphop). Merci à tous ceux qui se sont joints à nous pour rendre la journée magique.


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