mercredi 28 septembre 2011

Retour aux pinceaux

Cette semaine, je concentre mes énergies sur mon retour à la peinture et au dessin, activités que j'ai remisées depuis quelques temps déjà.

Je vous laisse donc sur une image - une création récente- plutôt qu'un texte. N'hésitez pas à me faire savoir vos commentaires. Il n'y a rien de mieux pour me stimuler dans mon processus créatif!

lundi 19 septembre 2011

Un peu d'Allure pour la semaine

De retour de New York et après avoir passé le weekend à un fabuleux mariage haut en couleurs, j'ai du mal à retomber sur le plancher des vaches. Je me laisse donc inspirer par Diane Vreeland (1906-1989), cette femme plus grande que nature qui a été l'éditrice en chef de la revue de mode Harper's Bazaar pendant une vingtaine d'années (1937-1962). 

Vreeland était une spécialiste du style et elle était reconnue pour son excentricité.
Elle disait les utiliser tous deux pour compenser sa beauté particulière.  



À l'époque où elle possédait une boutique de lingerie à Londres, soit avant qu'elle travaille pour Bazaar, Mrs. Vreeland a habillé Wallis Simpson, la Duchesse de Windsor. Amie de  C.Z. GuestCole PorterCecil Beaton et Truman Capote, entre autres, elle a également été styliste auprès de Jackie Kennedy alors que celle-ci était première dame. C'est aussi elle qui a découvert Lauren Bacall.

Dès son arrivée chez Bazaar, Vreeland a commencé sa rubrique maintenant légendaire. Ayant pour titre "Why don't you", elle y présentait des idées à essayer, parfois colorées et excentriques, d'autres fois carrément farfelues, mais qui faisaient toujours sourire. Parmi ces idées:

·         Why don't you tie black tulle bows on your wrists?
Pourquoi ne pas attacher des boucles de tulle noir à vos poignets?

·         Why don't you have a yellow satin bed entirely quilted in butterflies?
Pourquoi ne pas habiller votre lit d’un édredon jaune entièrement couvert de papillons?

·         Why don't you remember how delicious champagne cocktails are after tennis or golf? Indifferent champagne can be used for these.
Pourquoi ne pas déguster un délicieux cocktail au champagne après une partie de tennis ou de golf? Un champagne modeste peu faire l’affaire ici.

·         Why don't you cover a big cork bulletin board in bright pink felt [...] and pin with colored thumb-tacks all your various enthusiasms as your life varies from week to week?
Pourquoi ne pas recouvrir un babillard de feutre rose éclatant et y attacher à l’aide de punaises colorées tous les élans de votre vie qui change de semaine en semaine?

·         Why don't you wear, like the Duchess of Kent, three enormous diamond stars arranged in your hair in front?
Pourquoi ne pas porter, comme la Duchesse de Kent, trois immenses étoiles en diamant à l’avant de votre chevelure?

·         Why don't you have a room done up in every color green? 
Pourquoi ne pas décorer une pièce de votre maison dans tous les tons de vert?

Quelles magnifiques idées en théories, quoique très peu accessibles et/ou praticables.

Je vous propose donc une liste un peu révisée et mieux adaptée à notre temps/lieu/budget...

·         Pourquoi ne pas sortir votre écharpe la plus colorée à l'approche du temps froid?

·         Pourquoi ne pas prendre un dimanche après-midi pour écouter un opéra de Verdi?

·         Pourquoi ne pas inspirer le mixologiste en vous et apprendre à conconcter un Mint Julep?

·         Pourquoi ne pas encadrer les oeuvres d'art de vos enfants et dédier un mur complet de votre maison pour afficher le tout, comme dans une galerie?

·         ... et en même temps, pourquoi ne pas repeinturer votre salon fuchsia, vert cobalt ou jaune canari?

·         Pourquoi ne pas regarder Rear Window ou To Catch a Thief et se laisser imprégner du style de Grace Kelly?

·         Pourquoi ne pas essayer un nouveau fruit ou un légume que vous ne connaissez pas lors de votre prochaine épicerie?

·         Pourquoi ne pas inventer votre propre liste de pourquoi pas?

L'approche du temps froid me donne toujours envie de remanier ma garde-robe, ma maison et mon esprit. Cette année, je me laisse inspirer par Mrs. Vreeland et son âme aventurière. J'irai d'ailleurs chercher son autobiographie D.V. et Diana Vreeland: Bazaar Years, en plus de revoir Infamous et Factory Girl où son rôle est interprété par Juliet Stevenson et Ileana Douglas, respectivement. 

Ne vous donne-t-elle pas envie d'injecter un peu d'allure dans votre quotidien?




mercredi 7 septembre 2011

Touche pas à ma culture!


Mon mari, ma fille et moi avons aujourd'hui affronté le Pont Champlain dans l'espoir d'assister à un moment historique: le premier concert de l'Orchestre Symphonique de Montréal dans sa nouvelle salle, la Maison Symphonique de Montréal. À mon grand bonheur, j'ai appris il y a quelques jours que le spectacle allait être diffusé à la radio et à la télévision de Radio-Canada, en plus d'être présenté en plein air, juste à côté de la nouvelle salle. 

Nous avons donc bravé vents et marées pour aller sur place écouter jouer notre orchestre. Tous ceux qui ont de jeunes enfants savent à quel point il peut être demandant de se déplacer avec les enfants dans ce genre d'évènement, surtout le soir, alors qu'ils sont normalement au lit. Mais bon, c'était une exception, me suis-je dit...

J'avais toutefois oublié que notre chère Société d'état qu'est Radio-Canada s'est transformée au cours des dernières années et garde maintenant en otage notre culture nationale. Au lieu de la couverture de la culture canadienne, nous avons maintenant droit à un melting pot de musiques du monde, franco, yéyé, jazz, urbain, folk engagé, classique remixé, et j'en passe.

Il semble, plutôt, que la vraie culture soit maintenant l'affaire d'une petite clique soit élitiste, ou encore tout simplement chanceuse.

Je m'explique. 

La première partie du concert était dédiée à des oeuvres de compositeurs québécois: Claude Vivier, Gilles Tremblay et Julien Bilodeau. De petites oeuvres, mais juste ce qu'il nous fallait pour célébrer notre héritage culturel et initier tranquillement notre fille à l'écoute de la musique classique, sans y passer la soirée. 

Nous nous sommes présentés à 19 heures, soit une heure d'avance, histoire d'apprécier un pique-nique al fresco avant le début du concert. Nous voulions ensuite écouter attentivement la première partie du concert et mon mari et moi allions ensuite écouter la Neuvième Symphonie de Beethoven à la radio sur le chemin du retour, pendant que notre cocotte faisait dodo.

Mais non! Alors que le gratin de la société montréalaise assistait à la première partie du concert en salle et que le reste du pays l'écoutait à la radio ou à la télévision, nous et tous ceux qui ont osé se déplacer sur le site en plein air... avons eu droit à du tango live, de la musak du monde et un CD de Ariane Moffatt - toutes des musiques qui peuvent être très agréables, mais qui n'avaient pas leur place à un évènement de l'OSM!?!

Quel message la SRC nous envoie-t-elle? Aurions-nous dû rester chez nous? Ne méritions-nous pas d'entendre les oeuvres présentées en première partie? Pourquoi garder cette première partie en otage. La prise de son était faite. Le réalisateur et les techniciens avaient fait leur boulot. 

Ici Radio-Canada, mon oeil. J'étais là, pis Radio-Canada je l'ai pas entendu!


La culture est souvent tabou au Québec et la nouvelle radio/télé d'état fuit son devoir de transmetteur de la culture. Outre les quelques sosies de Xavier Dolan et les snobinards au faux accent français qui ne lisent que le Devoir, il est souvent mal vu de posséder ne serait-ce que des notions rudimentaires de culture générale. Voilà le message que j'entends à la SRC et qui est repris en plein air ce soir. Les références en musique classique dans le répertoire collectif  doivent se limiter au Printemps de Vivaldi, à la première phrase musicale de Für Elise et au thème de Pirates of the Carribeans. J'exagère à peine.

J'ai grandi dans une famille musicale. J'ai étudié la musique de nombreuses années et, même si mes connaissances sont loin d'accoter celles de mes parents, je crois posséder quelques rudiments de culture musicale, voire artistique. On m'a montré à lire les oeuvres classiques, à visiter des musées, à assister à des concerts, à regarder des films répertoires, bref à être curieuse. Et à avoir du plaisir à travers tout cela.

Pendant une portion de ma vie, j'ai porté cette culture comme un boulet. Mais plus maintenant. Je la vois maintenant comme une ouverture incroyable à la beauté dans notre monde. Beauté que je souhaite transmettre à ma fille. Je souhaite aussi qu'elle apprenne à porter cette culture comme un badge d'honneur

Cette soirée ne fut pas tout à fait l'Hymne à la Joie que je souhaitais, mais je suis tout de même heureuse d'avoir eu le courage de me dégourdir un peu et de d'exposer ma fille à un brin de culture. Avec un peu de chance, la prochaine fois, il y aura de la musique au rendez-vous...!


Mes félicitations à l'OSM et à Maestro Nagago pour l'inauguration de cette nouvelle salle de concert tant attendue! La prochaine fois, je prends des billets!



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