lundi 8 juillet 2013

Des pommes, des poires et des choubidoubidou...wah

En référence à cette merveilleuse chanson quétaine qu'on entend dans la scène du mariage dans les Visiteurs 2. C'est un classique chez nous. Mon frère (le benjamin) est capable de citer presque toutes les répliques du film par coeur (celui-là et plusieurs autres films français mémorables, tels que Les Anges Gardiens et Le Dîner de Cons). Cette chanson me fait donc penser à lui (ciao frérot!).

Mais la réelle raison de ma tirade sur les fruits (et les scénarios de Jean-Marie Poiré) tient du fait que notre famille entreprend un virage côté alimentation. Nous aimons la bonne bouffe, c'est connu et cela n'est pas près de changer. Nous continuons à supporter l'agriculture locale et/ou biologique. Nous poursuivons les travaux dans notre potager communautaire.

Non. Nous faisons une légère réorientation (plutôt que virage à 180, disons-le) suite à une visite chez le pédiatre de nos filles. Elles sont en pleine santé, ne craignez rien. Toutefois, depuis la naissance de notre aînée, chaque fois que nous la visitons, nous sentons que nous sommes sur la bonne voie. Lors de la dernière visite, nous sentions plutôt que nous avions fait fausse route. Son discours n'a pourtant pas changé. Mais notre fille a vieilli et nos habitudes alimentaires aussi.

Mais quelle est notre offense?

Depuis 3 ans, nous nous faisons répéter: Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie. Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie. Pas de jus, pas de bonbon, pas de sucrerie.

(Je ne vous mens pas, elle le répète toujours 3 fois, exactement dans cet ordre.)

Les deux premières années de vie de notre plus vieille, c'était facile: un bébé, ça ne boit pas de jus, ça ne connaît pas les bonbons, ça ne demande pas de dessert systématiquement.

Ensuite, je suis tombée enceinte et j'ai loussé les règles quelque peu. Je n'avais pas l'énergie ou le moral pour toujours préparer des snacks santé et l'accès rapide aux boîtes de jus et aux pattes de nounours était plus facile. J'ai aussi eu des envies incontrôlables de beignes et muffins Tim Hortons, de biscuits et de autres cochonneries et mon influence s'est avérée nocive.

Il y a dix mois, j'ai accouché, mais la naissance de Pénélope n'a pas marqué la fin de ces mauvais plis. «J'allaite encore» était mon justificatif le plus commun, tout comme les «quand j'aurai une vraie nuit de sommeil, ce sera plus facile».

Mais soyons francs. Si être fatiguée et allaiter augmentent mes besoins calorifiques, manger des cochonneries tous les jours diminue aussi le niveau d'énergie et n'aide en aucun cas à fournir tout ce dont mon bébé a besoin.

Je ne me leurre pas. On mange du kale, genre, 3 fois/semaine chez nous (sinon plus). On connaît quasiment tous les grains entiers, incluant l'orge, le quinoa, le riz court, le long et le basmati (pour ne nommer que ceux-ci). Nos protéines se retrouvent la plupart du temps sous la forme de poisson, tofu, pois chiche, lentille ou autre légumineuse. On mange santé chez nous.

Mais bon, j'ai la dent sucré (affaire de famille) et, dernièrement, j'ai perverti mon chum et ma grande cocotte avec moi. Ajoutons à cela toutes les influences extérieures et toutes les raisons de fêter (c'est mercredi, yeah!) et je peux vous dire que le jus et les sucreries ne sont plus réservées qu'aux occasions spéciales.

Qu'à cela ne tienne. Advienne que pourra. Une hirondelle ne fait pas le printemps.

On peut changer. Et c'est ce que nous faisons depuis quelques jours déjà. Je redécouvre le plaisir d'une collation nutritive et je réalise que je «crash» un peu moins fort en milieu d'après-midi. Mon chum et moi avons switché notre dessert de 22 heures (quand la plus jeune refuse de faire dodo et que nous avons une p'tite fringale) par des fruits et du yogourt ou une toast au beurre de pinotte. Notre fille ne consomme plus de jus par intraveineuse.

Cela ne veut pas dire que la crème glacée ne mettra plus jamais les pieds chez nous. Mais nous avons cessé de lui offrir un espace dédié au congélo.

Alors que plusieurs gens n'ont pas accès à un médecin de famille, nous sommes chanceux d'en avoir un pour mon mari et moi et une pédiatre pour nos filles. Je remercie le ciel, qu'en plus, elle prenne son travail à coeur.  Et si les adultes peuvent aussi profiter des conseils... loin de moi l'idée de me plaindre!

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