mardi 31 juillet 2012

Le décompte continue

Je suis enceinte de 34 semaines aujourd'hui. Cela signifie donc qu'il ne reste que 6 semaines avant l'arrivée de bébé Pénélope (en théorie, quoiqu'en pratique c'est entre 3 et 8 semaines!).

Je passe donc le clair de mon temps libre à préparer l'arrivée de notre demoiselle tant attendue: finition de meubles, lavage des petits vêtements, lecture de livres de maternité et, surtout, je me remémore les premiers moments avec notre première cocotte.

C'est très flou le souvenir qu'il me reste de la naissance et des premiers jours, semaines et mois de vie de Lili-Rose. (Ma mère dirait que c'est pour cela qu'on continue à faire des bébés!) À bien y réfléchir, par contre, je me souviens avoir été plus fatiguée que jamais auparavant et avoir pensé me pas pouvoir continuer. Je me souviens que l'allaitement et les soins apportés à notre bébé ne laissaient que peu de temps pour l'essentiel. Avoir oublié de manger? Ça nous est arrivé. Avoir peiné à trouver 5 minutes pour une douche? Il me semble que c'était une expérience quotidienne... mais tout est embrumé.

Lili-Rose et moi, quelques jours après sa naissance

J'ai donc hâte (et je redoute) de voir comment nous y arriverons cette fois-ci, alors que nous avons aussi une petite de 2 ans qui a besoin qu'on s'occupe d'elle.

Pour m'encourager, je me répète que je suis loin d'être la première femme à tenter cette entreprise! Je suis aussi très chanceuse de traverser cela avec un mari doux, attentif et présent.

Je travaille également à modifier mes attentes et mes standards pour les temps qui viennent. Je n'avais certainement pas cette clarté d'esprit lors de ma première grossesse. Bien sûr, je croyais devoir me lever quelques fois la nuit et allaiter régulièrement dans la journée. Mais dans mon imagination fertile, je réussirais à faire cela en plus de ce que j'avais toujours entrepris dans une journée normale.

Je suis parfaitement consciente que tout cela n'est qu'un idéal irréalisable que les médias veulent nous vendre. Toutes ces photos d'actrices riches et célèbres qui ont perdu 35 livres 3 semaines après l'accouchement, qui se promènent en talons hauts avec leur bébé, complètement radieuses et qui osent nous dire en entrevue que la maternité est la chose la plus merveilleuse qui leur soit arrivée et que tout va à merveille... Balivernes!

La maternité est merveilleuse. Mais c'est aussi la chose la plus difficile que j'aie entreprise dans ma vie. Et cela demande des sacrifices, des changements d'habitudes et un état d'esprit nouveau.

Mayim Bialik, actrice dans Big Bang Theory, détentrice d'un PhD en neuroscience, maman et auteure sur le «attachment parenting» le dit bien dans son livre Beyond the Sling lorsqu'elle écrit:
[...] much as you want to believe you can have it all and work at a great job and come home and be everything for everyone and make it all work and have a healthy dinner cooked every night and work out in your living room when the kids are sleeping and then have great sex with your energetic and receptive spouse before sleeping eight hours blah blah blah... it's just not going to happen that way.
The myth of being able to have it all is just that: a myth.
Ah! Comme j'aurais aimé avoir cette lucidité la première fois que je suis devenue maman...

On apprend de nos erreurs, me dis-je.

Du moins, j'essaie de me le rappeler lorsque je vois des photos de Beyoncé avec son bébé...

jeudi 26 juillet 2012

Mammas, Guidos et pesto...

Il y a trois ans déjà, tout nouvellement mariés, Marc et moi avons passé un gros mois à voyager dans le Nord de l'Italie. Nous nous attendions à y voir des stéréotypes... et nous n'avons pas été déçus. Des Italiens qui s'engueulent dans les rues? Check. Des mammas qui gavent leurs enfants de morceaux de parmesan en plein milieu d'un parc? Check. Des femmes au teint orangé, armées de breloques cliquantes et serrées tels des saucissons dans des jeans blancs? Des religieuses qui dégustent un cornet de gelato en plein après-midi? Des guidos qui enfilent les espressos tout en posant pour la galerie? Check. Check. Check.

Preuve à l'appui... regardez derrière mon chum... Tout un spectacle! J'ai encore le sourire aux lèvres juste au souvenir de ces clichés heureux.


Un autre stéréotype qui ne nous a pas déçu est la cuisine. La bouffe est sacrée là-bas. Et chaque village, voire chaque quartier et chaque famille développe ses traditions culinaires qu'on doit à tout prix respecter. Ne parlez pas à un Italien de cuisine italienne: il sera offusqué. Parlez plutôt de mets florentins, crémonais ou vénitiens. Soyez prêt à tout essayer des trippes à la pieuvre... Notre secret pour bien manger est de laisser le chef décider de ce que l'on mangera. Succès assuré. Soyez aussi prêt à déguster le tout lentement et bien arrosé. 

...

Ce voyage mémorable au pays de la gourmandise remonte à 3 ans et voilà 3 ans que nous n'avons pas voyagé. Enceinte de presque 8 mois de notre deuxième cocotte, nous ne sommes pas prêts de partir mais, ces temps-ci, je me remémore souvent nos voyages et les festins qui les ont accompagnés. Pour ce faire, je commence par mon assiette et je tente de recréer des mets goûtés en territoire étranger et même d'aller plus loin dans mes explorations culinaires en créant des variantes de ceux-ci.

Avec la saison du potager qui bat de pleins feux, j'ai cueilli quelques feuilles de chou dont je me suis servies pour fabriquer un pesto maison mémorable. Je vous fais part de ma recette. Notez que le chou kale peut être remplacé par n'importe quel autre verdure ou fine herbe (des feuilles de betteraves au persil, du cresson au basilic) et que vous pourriez changer la sorte de noix ou de fromage pour une création totalement différente. Sky's the limit.

Pesto au chou kale



Une grosse gousse d'ail
une poignée de noix de Grenoble
un morceau de fromage ferme (j'ai utilisé du Grana Padano, moins dispendieux que le Parmigiano Reggiano, mais semblable au goût et en texture)
3 feuilles de chou kale sans la tige
De l'huile d'olive (environ 2/3 de tasse)
Une pincée de sel

Dans une poêle, faire revenir les noix jusqu'à ce qu'elle soient rôties (dès qu'elles sentent bon et sont chaudes au toucher).

Dans un robot, broyer l'ail, les noix et le fromage. Ajouter l'huile et le chou un peu à la fois jusqu'à l'obtention d'une consistance onctueuse. Salez au goût.

Utilisez le pesto sur des pâtes, avec des légumes grillés ou comme tartinade.


C'est le moyen idéal pour consommer ces légumes si bons pour nous et sur lesquels nous levons parfois le nez. Ma fille a tellement aimé qu'elle s'est portée volontaire pour faire la vaisselle!




vendredi 20 juillet 2012

Naissance d'une chambre

Avant la naissance de Pénélope, nous travaillons fort à remanier notre appartement pour mieux l'accueillir. Nous avons donc enfin fait le grand déménagement entre notre bureau/studio et la chambre de Lili-Rose qui sera bientôt la chambre de nos deux filles. Elles auront donc plus de place pour cohabiter.

Je suis plutôt fière du résultat et, même s'il reste quelques changements à apporter au décor, je considère le tout suffisamment peaufiné pour partager avec vous les photos du résultat.

Commençons par les photos Avant/Après...



Vous pouvez voir que nous n'avons pas peur de la couleur!!! Mon concept était un croisement entre une tente de cirque et un boudoir pour enfants (si telle chose existe!). Comme si l'on se retrouvait dans la caravane habitée par une trapéziste et une fil-de-fériste (où vais-je chercher ces idées?!?). Les rayures ont demandé pas mal de travail, de nombreux calculs, quelques rouleaux de ruban adhésif et bien de la patience...


Voici les résultats de plus près...




 


Notre peanut profite déjà de son grand lit!




Nous peinturerons prochainement le chiffonnier en rouge et ajouterons encore une ou deux oeuvres d'art (selon moi, on n'en a jamais assez!). Suite à cela, il ne nous manquera plus que notre deuxième peanut! Je commence à m'impatienter!




mardi 17 juillet 2012

Quand le mercure monte...

Lorsque j'étais jeune, il me semble que seules quelques rares personnes avaient l'air climatisé chez eux. L'été, nous mangions des popsicles, profitions des piscines de nos voisins et prenions une petite douche froide avant le dodo pour survivre aux grandes chaleurs.

Je me souviens avoir demandé maintes fois à mes parents pourquoi nous n'avions pas l'air climatisé chez nous. Nous n'en avions pas besoin, nous répondaient-ils. Et, franchement, nous survivions très bien sans ce luxe.

Mais aujourd'hui, ce n'est plus pareil. Mon mari, ma fille et moi sommes certainement les derniers Québécois sans la clim'. Nous faisons donc appel aux nombreux trucs que mes parents m'ont appris. Nous laissons les rideaux fermés lorsque le soleil frappe nos fenêtres, nous quittons l'appartement le jour et nous aérons le plus possible la nuit.

Avec la canicule, par contre, ce n'est pas toujours facile.

J'ai reçu l'appel d'un ange hier. Une bonne amie nous a offert à ma fille et moi d'aller se baigner chez elle et de profiter de l'air frais à l'intérieur pour faire un petit roupillon en après-midi. Ma fille, ma bédaine et moi étions plus que reconnaissants de cette opportunité de se reposer et d'arrêter de cuire dans notre salon.

Je vois donc arriver cette fin de la canicule et je remercie le ciel que le mercure baisse un peu. La dernière semaine nous a demandé de faire preuve de créativité pour échapper à cette atmosphère cuisante! Voici donc nos petits trucs!







Merci aussi à tous ceux qui nous ont accueillis au frais... incluant mes parents! Je vous ai dit qu'ils se sont équipés d'une thermopompe depuis?

Peut-être changerais-je d'avis moi aussi l'an prochain...

jeudi 12 juillet 2012

Quelques paroles sages...






Si je pouvais de nouveau vivre ma vie
Dans la prochaine je commettrais plus d'erreurs
Je serais plus bête que ce que j'ai été
en fait je prendrais peu de choses au sérieux

Je serais moins hygiénique, je courrais plus de risques, je voyagerais plus
Je contemplerais plus de crépuscules, je grimperais plus de montagnes,
Je nagerais dans plus de rivières,
Je me rendrais dans plus d'endroits qui me sont inconnus
Je mangerais plus de crèmes glacées et moins de fèves
J'aurais plus de problèmes réels et moins d'imaginaires.




J'ai été de ces personnes

qui vivent sagement et pleinement chaque minute de leur vie

Bien sûr que j'ai eu des moments de joie
Mais si je pouvais revenir en arrière,
J'essaierais de n'avoir seulement que de bons moments
ne pas laisser passer le présent.
J'étais de ceux qui ne se déplacent sans un thermomètre,
un bol d'eau chaude, un parapluie, et un parachute.
Si je pouvais revivre ma vie je recommencerais par me promener pieds nus
dès les premiers jours du printemps
et je continuerais jusqu'aux confins de l'automne...
Je musarderais plus dans les ruelles, je contemplerais
plus d'aurores et je jouerais avec plus d'enfants,
si j'avais encore une fois la vie devant moi.

Mais voyez-vous, j'ai 85 ans, et je sais que
je suis en train de mourir...


Jorge Luis Borges (1899-1986)


dimanche 8 juillet 2012

Mon voisin est méchant

Laissez-moi vous raconter l'histoire de la façon la plus abrégée possible.

Nous habitons le même bloc appartement depuis 5 ans. Depuis que nous habitons ici, il n'y a que trois autres enfants, très calmes, outre notre Lili-Rose. L'an dernier, une autre famille s'est installée ici avec leurs 3 garçons... ceux-ci sont moins calmes. Ils ont aussi établi leur terrain de jeux juste à côté de nos fenêtres de salon et de chambres (nous habitons un demi sous-sol). Si les enfants sont normalement très gentils et se comportent correctement, il leur arrive aussi de se batailler, d'utiliser un langage pas très catholique et/ou de laisser leurs ordures par terre - soit à quelques centimètres de notre logis.

J'ai interpellé un des garçons - celui de 12 ans - il y a quelques semaines, alors qu'il était plutôt abrupt avec notre fille de 2 ans. En maman poule, je n'ai pas pesé mes mots et je dois avouer que j'ai été moins douce que j'aurais dû l'être. J'ai aussi fait part de la situation au papa dudit garçon le jour même.

Sa réaction? Il m'a pratiquement envoyé promener et m'a demandé de lui faire part de la situation directement à lui et non son fils à l'avenir. Dûment noté. Me sentant mal de cet accroc entre voisins, je suis même retournée m'excuser le soir même à sa femme et lui pour éviter la discorde.

Je fais une petite parenthèse ici pour vous rappeler une époque où les enfants d'un quartier se tenaient. Ils savaient que n'importe quel adulte pouvait intervenir auprès d'eux pour les ramener à l'ordre et que leurs parents finiraient tôt ou tard par savoir ce qui s'est passé de la bouche d'un voisin concerné. Les citoyens s'entraidaient. C'était la norme mais, bon, mon voisin veut fonctionner autrement...

Depuis, je suis retournée voir le papa en question (où est la maman? je ne la vois que très rarement.) pour l'informer qu'un de ses enfants avait craché dans le visage de l'autre devant nos yeux - je ne sais pas pour vous, mais pour moi, les comportements violents, c'est tolérance zéro. D'un ton sec, il m'a fermé la porte au nez après m'avoir lancé un «ah! merci». Curieux, mais j'ai passé. (Si on avait parlé de mes enfants ici, la réaction aurait été beaucoup moins light...).

Tout ceci nous amène à aujourd'hui. Nous revenons d'un weekend de calme et de ressourcement en famille en camping et à la plage (vous en saurez plus bientôt)... quoi demander de mieux pour se dorloter et se faire du bien?

À notre arrivée, les garçons et un autre enfant du bloc jouent ensemble devant un sol couvert de déchets - les leurs. Je leur fais remarquer et leur demande s'il comptent ramasser le tout. Un des garçons me répond: «Ben là, on le sait!» ... ce qui n'est pas tout à fait vrai, puisque je ramasse leurs déchets sur une base quotidienne, ce que je lui réponds donc, avant de rentrer pour ranger nos bagages. (Je sais j'ai eu tord... je n'aurais pas dû leur parler directement... j'aurais dû m'en tenir au système du papa, vous verrez pourquoi!).

Lorsque mon mari voit le papa en question arriver, il lui signale la situation et notre voisin, devant ses enfants et d'autres voisins, répond à mon mari que s'il souhaite lui parler, qu'il s'adresse à son arrière-train et de ne plus jamais parler ni à ses enfants, ni à lui (je vous épargne le langage réel utilisé ici).

Heureusement, notre fille était déjà couchée et fut absente de cette scène de voisinage.

J'écris tout cela ici, parce que je suis non seulement ébahie de ce qui s'est passé, mais je suis aussi extrêmement affectée. Je trouve absurde de ne pas parler à mes voisins, ne serait-ce que pour les saluer et je trouve inconcevable de ne pas parler aux enfants qui jouent dans nos fenêtres. Lorsqu'ils sont dehors avec les autres enfants du blocs, ma fille les entend et désire sortir et jouer avec eux... comment faire pour éviter ces situations? Je dois aussi complètement fermer les yeux lorsqu'ils ont des comportements inappropriés?

Par dessus tout, je suis triste. Je ne suis pas le genre de personne qui se fout des autres. Je suis très consciente que je devrais me bâtir une carapace plus solide, par contre. Comment faire pour continuer à côtoyer ces enfants et leurs parents, tout en les ignorant? Il me semble que leur seule présence est suffisante pour me rappeler l'incident d'aujourd'hui et me replonger dans ma morosité. Heureusement, mon mari est beaucoup plus posé et sage que moi et il est capable de distance face à tout cela. Je réalise pourtant que ce ne sont que des enfantinages - une part de moi se sent d'ailleurs de retour au primaire - mais j'ai le motton, comme on dit. J'ai physiquement mal de tout cela... pourquoi tant de méchanceté? 


On ne peut changer le monde. En tout cas, je ne peux certainement pas changer mon voisin et son attitude. Mais que puis-je faire???


Le travail intérieur commence.









lundi 2 juillet 2012

The writing's on the wall... encore?

Nous avons tous nos remèdes au stress qui nous afflige ici et là. Curieusement, le mien semble toujours impliquer une bonne dose de peinture. Est-ce l'artiste en moi qui cherche à être comblée? Heureusement, mon amoureux ne semble pas trop importuné par mes élans de pinceau..., fiou!


Et donc! Je n'ai pu laissé mon pinceau de côté longtemps. Je l'ai senti me rappeler et, comme les canevas sont remisés dans le brouhaha du déménagement de la chambre de nos filles et de notre bureau/studio, je me suis rabattu sur les portes de notre appartement pour cette fois.


J'ai offert cette réalisation à mon mari pour la fête des papas. Nous avions quand même discuté du projet il y a un moment déjà, après avoir vu l'insigne sur la porte des toilettes au Café Ellefsen à Montréal (si vous n'y êtes jamais allés, passez faire un tour pour la poutine aux boulettes suédoises et pour les smørrebrød, ces délicieux sandwichs scandinaves, mmmm!). 



Je me suis donc largement inspirée de cette inscription pour la salle de bain, mais j'ai continué le concept pour les autres pièces de l'appartement. Notre chambre à coucher affiche mon surnom et le nom de mon mari et la porte de la chambre de nos filles annonce les Peanut Sisters, d'après le surnom donné à Bess et Dot les célèbres assistantes de magicien, grandes amies et femmes respectives de Harry Houdini et de William Robinson, alias Chung Ling Soo. Une tentative presque subtile pour piquer la curiosité de nos filles, afin qu'elles s'intéressent à la magie et poursuivent - peut-être? - dans les traces de leur père...





Je suis bien heureuse du résultat et mon mari semble ravi. C'est aussi incroyablement pratique pour se repérer si jamais on se perd dans notre 5 et demi...


Après ce projet, j'ai délicatement rangé mes pinceaux sur leur tablette... Où ils ne devraient pas rester très longtemps. Où me porteront-ils la prochaine fois? C'est ce que j'ai bien hâte de voir! 
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