lundi 31 mars 2014

Mise au point professionnelle

Qu'est-ce que vous faîtes dans la vie? C'est LA question à mille piastres pour moi. Si vous avez lu l'introduction de mon blogue, vous comprenez pourquoi.

Je n'ai jamais su quoi répondre.

J'ai connu plus de constance et de stabilité d'emploi dans mon emploi en centre d'appel, lorsque j'étais à l'université, que depuis que j'ai quitté les bancs d'école. Mon CV semble changer plus rapidement que les saisons et je suis en constante évolution. Être artiste multidisciplinaire (peinture, dessin, graphisme, artisanat, magie et rédaction occasionnelle) a ses avantages et son lot d'incertitudes.

Comment décrire mon travail? C'est à la fois flou et spécifique. Je ris souvent (amicalement) de nos amis qui ont des jobs d'intello et qui sont incapables de nous expliquer leur travail (ingénieurs à toutes les sauces et consultants pour des firmes qui portent bien des noms de famille me viennent tout de suite en tête), mais la réalité est que j'ai moi-même un travail difficile à décrire.

La semaine dernière, Marc et moi avons regardé le documentaire Eames: The Architect & The Painter. Je connaissais Charles et Ray Eames comme de légendaires designers, mais j'ai appris qu'ils ont passé toute leur vie à redéfinir leur profession et qu'ils refusaient de se sentir limités à un domaine. D'architecte et peintre, ils sont devenus designers, puis cinéastres, muséologues et publicitaires et ils ont fait des va-et-vient entre ces domaines toute leur vie. Ils choisissaient simplement le médium qui se prêtait le mieux à leur besoin créatif du moment. De nombreux artistes comme eux ont eu plusieurs chapitres à leur carrière et je crois qu'il n'y a rien de honteux dans tout cela. C'est en fait, plutôt ingénieux!

J'ai vu une carte d'affaires en anglais une fois qui résumait exactement ce que je souhaite véhiculer comme message pour mon travail: I make stuff. J'aimerais tellement trouver un équivalent français à cette expression. Mais même cela donne une idée très vague de mon travail. D'ailleurs, mes parents et mes meilleurs amis ont de la difficulté à comprendre ce que je fais.

Afin de clarifier la situation pour eux (pour vous et moi aussi!):

Je me décris avant tout comme illustratrice et artiste. 

Je suis aussi accessoiriste et couturière. 
À l'occasion, je me prête aussi au jeu de la consultation artistique, de l'assistance de magicien et du graphisme. 
Mais avant tout, je suis illustratrice et artiste.

Est-ce plus clair? Je n'en suis toujours pas certaine.

Pour moi, ça veut dire que mes journées sont remplies de dessin, de construction de matériel de magie, de traitement et de création d'images pour nos livres, pour des spectacles et ateliers de magie et pour de la marchandise pour mon site. Il a aussi les nombreux aller-retours chez l'imprimeur (pas mal toute les semaines!), et bien de la route (tant pour les spectacles que les Salons du livre et la recherche de matériel).

J'apprends à être plus à l'aise avec les journées qui se suivent et qui ne se ressemblent pas. J'apprends à compartimenter mon travail de création, de la business et de notre vie familiale (qui ont tous lieu dans notre appart') et, menfin, j'apprends - tranquillement pas vite - à répondre à la fameuse question Qu'est-ce que vous faîtes dans la vie? 



Ça répond à la question?







mardi 18 mars 2014

In a New York state of mind

Il y a plusieurs semaines que j'ai écrit sur le blog... j'avais la plume moins habile et mon esprit était ailleurs, semble-t-il. J'ai suivi le courant et il me ramène maintenant devant mon écran.

La semaine dernière, mon chum et moi avons pris congé d'enfants (merci Amira!) et nous sommes allés à New York City (Brooklyn et Manhattan!) pour passer du temps ensemble et pour recharger nos batteries créatrices. 

J'adore Montréal mais, après un certain temps, j'ai besoin d'aller voir ailleurs pour mieux voir ce qui se trouve chez moi. Les destinations plus éloignées et exotiques sont hors de notre portée pour l'instant. Dernièrement, quand on voyage, c'est au Canada ou aux États-Unis. Et, franchement, je ne me fatiguerai jamais d'aller à New York. New York change tout le temps: on y découvre donc toujours de nouveaux coins, des petites boutiques indépendantes (et des chaînes que nous n'avons pas ici, soyons francs!), des restaurants où on mange comme des rois pour une bouchée de pain. On y trouve toutes les dernières tendances. Il y a un respect pour les vrais objets de luxe et la main d'oeuvre de qualité et la scène artistique est foisonnante. Il est dur de passer par là sans se sentir grandir intérieurement (ce qui, coïncidentalement, est inversement proportionnel à l'action de notre porte-feuille).


On the road again!
Nous avons passé deux petites journées là-bas, mais nous y sommes passés comme des tempêtes, explorant presque tous les coins de Williamsburg (le Plateau de Brooklyn) que nous étions anxieux de voir pour la première fois. La majeure partie de notre temps fut passée à explorer le Brooklyn Flea (duquel nous ramenons un buste de phrénologie, une lettre «C» en métal et des dessins d'un artiste local) et les magasins vintage du coin, à acheter des pickles chez McClure's et à se goinfrer de chocolat chez Mast Brothers. Et à Brooklyn, comme dans la city, nous avons mangé comme des rois (du grilled-cheese, en passant par les empenadas et les cupcakes au bacon!) et bu des cocktails extravagamment recherchés avec des arômes de fumée, des tintures et bitters maison et des alcools artisanaux faits sur place. Et que dire du café! J'ai appris lors de ce weekend, que la consommatrice avertie et la caféïnomane que je croyais être ont des croûtes à manger côté techniques d'infusion, de percolation et j'en passe... (à ce propos, j'ai déjà mis de côté à la bibliothèque des livres qui m'ont été recommandés à ce sujet chez Stumptown, la mecque du café. Vous pourrez bientôt m'appeler Barista Éparpillée!)


Notre nouveau buste de phrénologie, a.k.a. Angus
Le «C» de notre abracadabra provient du Brooklyn Flea
Je ne pourrais passer sous silence ma virée shopping newyorkaise. Je suis une marathonienne du magasinage (ce n'est pas un secret) et mon mari est un fidèle assistant lorsque j'attaque une boutique. Il est toujours patient et m'offre de sages conseils. Pour ma part, je suis sans pitié. Je traverse une boutique en quelques minutes, à peine, et j'ai développé l'oeil pour dénicher LE morceau pour moi. Je n'ai pas toujours été comme cela, mais j'ai appris à magasiner efficacement. Mes trucs pour sélectionner un vêtement? 
  • Toucher les tissus et apprendre à repérer les matériaux de qualité.
  • Prendre plus d'une grandeur pour l'essayage. Si j'habille normalement un Small, je prends aussi un X-Small et un Medium, puisque chaque compagnie possède ses propres chartes de tailles.
  • Si je fais WOW, je l'essaie. Si je fais BOF, il reste là.
  • J'essaie à la vitesse de l'éclair. Dès que j'hésite, c'est signe que ce n'est pas pour moi.
  • Après avoir choisi mes coups de coeur qui me font comme un gant et dont je suis éperdument amoureuse (il ne devrait rester que 2 ou 3 morceaux), je regarde le prix (pas avant!!!).
  • Si mon coeur et mon porte-feuille sont en accord, j'achète le ou les vêtements. S'il y a discorde, je remets le morceau sur les rayons et je réfléchis à la question pendant un ou deux jours. S'il me chicote encore après ce temps et qu'il est toujours disponible, je retourne le chercher. S'il est sorti de mon esprit, il n'était pas pour moi. S'il n'est plus disponible, je le recherche dans d'autres boutiques ou en ligne. S'il n'y en a vraiment plus, je fais confiance à l'univers... c'est qu'il y a quelque chose de mieux qui m'attend!

Cette fois-ci, mes victimes furent un sac-a-main en cuir taupe à l'aspect vintage, deux tops en dentelle, une tunique, un lariat, un bracelet et un chapeau seconde main en feutre que j'ai négocié aux Brooklyn Flea. Je suis aux anges!!! Nous avons fait les boutiques (Madewell, Free People et Frye, entre autres) et attaqué quelques classiques à Manhattan tels que le Lego Store, FAO Schwartz et Magnolia Bakery (duquel nous avons ramené des cupcakes pour mes parents!). J'aime magasiner autant les vêtements que les jouets et la nourriture. Notre arrêt obligatoire fut chez Whole Foods, une épicerie grande surface où l'on trouve tous les produits biologiques, équitables et étiques possibles et imaginables. Nous avons fait le plein de shampoing, de céréales et de beurre d'arachide style Kraft, mais complètement bio.


Avec mon nouveau (vieux) chapeau et mon délicieux drink fancy
Sur ce, à la demande de plusieurs de nos amis et notre famille, je vous laisse nos meilleurs adresses, nos coups de coeur pour un passage mémorable dans la ville qui ne dort jamais. 

New York ne dort pas, mais après deux journée aussi intense, je peux vous assurer que je dors comme un loire... et je rêve à tout ce que j'ai vécu là-bas!

See you soon NYC!

120 kiosques et 60 restaurateurs
À l'intérieur en hiver
80 North 5th St. (at Wythe Ave.), Williamsburg

Un classique japonais. On y trouve des bacs à revues, aux vêtements, aux meubles à assembler. Tout y est minimaliste. Même si ce n'est pas votre style, ça vaut le détour juste à voir.
Boutiques à Times Square, Soho, Chelsea et Cooper Square

Pour revoir votre définition du café. Ici, on a appris la différence entre un Chemex, un V60, un aeropress et j'en passe. Un café ne vous y coûtera que de 2 et 5$, mais vous y vivrez une expérience.  
18 W 29th Street, New York ou 30 W 8TH STREET NEW YORK
Aussi à Portland (Oregon), Los Angeles et Seattle

Chaîne d'épiceries de produits biologiques, équitables, mais surtout étiques. À noter, leur bar à salade et plats chauds qui nous renverse à chaque fois (pour manger sur place ou emporter). On en retrouve un peu partout aux États-Unis et à Vancouver et Toronto au Canada. Cette année, un nouveau magasin ouvrira à Ottawa. 
Third and 3rd, Brooklyn
ou Union Square (entre autres) à Manhattan

Pour acheter une tête de cerf empaillée, des insectes encadrés, ou des crânes sculptés dans des pierres semi-précieuses. On se croirait dans Indiana Jones. Allez-y pour zyeuter (si votre coeur le veut).
120 Spring St., New York

Resto italo-américain, authentique et peu dispendieux. Il vous faudra être patient, mais le jeu en vaut la chandelle. La chandelle, c’est : un sandwich au poulet parmigiano ridicule, des bâtonnets de mozzarella frits maison et des légumes tous plus renversants les uns que les autres. Mon chum dit y avoir mangé les meilleurs choux de Bruxelles de sa vie (bon, je vais devoir revisiter ma recette!).
248 Mulberry St. Between Prince & Spring (Little Italy), New York

Le camion se promène pour répandre la bonne nouvelle via macaronis au fromage et grilled-cheeses (en maintes variations, la mienne au cheddar, bleu, bacon et cornichon). Nous avons goûté leurs créations à Smorgasburg dans le Flea de Brooklyn. Visiter leur site ou leur feed Twitter pour savoir où les trouver. Vous me remercierez.
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