Hululements pour petits et grands

Le garde-robe destiné au rangement des trucs aléatoires appartenant à notre famille est principalement occupé par des bacs de tissus... Quatre pour être plus exacte. Et pas des bacs à chaussures, mais de solides Rubbermaid format extra-large. La plupart de ces tissus appartenaient à ma grand-mère maternelle et je suis franchement très heureuse d'avoir autant d'abondance à ma portée me permettant de créer des petits projets de couture à n'importe quel moment sans avoir à me soucier de m'approvisionner en tissu au magasin.

Le seul hic, c'est que j'aime beaucoup magasiner les tissus, particulièrement ceux que je trouve sur le web chez Alewives et Fabricworm ou bien chez Éffiloché sur la rue Saint-Hubert à Montréal. Quand je navigue le web ou lorsque je me rends en magasin, je me sens envahie d'un désir d'inventer un projet pour chaque tissu que je croise: un tablier, des pantoufles, une pochette à cosmétique, un nouveau coussin... Tous les motifs semblent plus beaux les uns que les autres et tous  me paraissent tellement gais et modernes.

     

  Tous les tissus ci-haut sont disponibles via Alewives.

Seulement voilà, mon garde-robe regorge déjà de verges et de verges de tissus. Quelques uns sont plus vieux jeu, certes, mais la plupart sont empreints d'un charme vintage. Seulement, ma grand-mère était tout sauf frivole et les tissus dont j'ai hérité n'ont rien de «cute» comme ceux que vous voyez plus haut.

Pour ajouter un brin de folie à un de mes projets, je me suis donc limité à un échantillon (20''x22'' pour ceux qui ne parlent pas couture) d'un charmant tissu à motifs de hiboux (sur la recommandation de Lili-Rose, bien sûr). En mêlant ce petit morceau joyeux à un carreauté jaune et blanc de ma réserve, j'ai pondu des pantalons de pyjama pour mes deux cocottes. Ce sera leur cadeau de Pâques (avec un chocolat pour la plus vieille, bien sûr. Pour Pénélope, je compte manger moi-même beaucoup de chocolat, afin que le lait maternel qu'elle boive s'en trouve infusé - a girl's gotta do what a girl's gotta do! - quel sacrifice!)

Chaque fois que je fais de la couture, je pense à ma grand-maman Georgette. Quand je manipule ses tissus, je me rappelle toutes les créations qu'elle a faites pour moi. Si elle était encore parmi nous, elle aurait certainement critiqué ma technique ou ou patron, mais je me plais à penser qu'elle aurait tout de même été fière de ce que j'accomplis avec ce qu'elle m'a laissé.